L’un des enseignements de l’opération Noir Jaune Blues, en partenariat avec LeSoir.be, c’est que l’âge des répondants était déterminant sur leur positionnement. Plus on est âgé, plus on a tendance à aspirer à la "retribalisation", c’est-à-dire souhaiter une société repliée sur elle-même, pour se protéger d’un monde que l’on subit. Et inversement : plus on est jeune, plus on préfère fonder des sociétés ouvertes comme réponse aux défis lancés par notre époque.
Ceci peut s’expliquer par le fait que chaque génération a en commun d’avoir vécu dans un contexte particulier. Par exemple, la nostalgie d’un passé n’a pas vraiment de sens pour les jeunes, qui ont par ailleurs toujours évolué dans la société très perturbée que l’on connaît aujourd’hui. Cela laisse donc une voie ouverte sur le futur. Un futur où l’on peut raisonnablement se projeter malgré toutes les difficultés annoncées.
Pour illustrer ce constat, nous avons suivi un groupe d’élèves en visite aux Territoires de la mémoire, à Liège. Il s’agit d’un centre d’éducation à la résistance et à la citoyenneté. Un endroit tout approprié pour lancer des débats.