Crise sanitaire oblige, la région du Centre n’aura pas droit à ses carnavals cette année. L’an dernier déjà, la période carnavalesque avait dû s’interrompre subitement en raison de ce virus invisible. Or, dans l’ensemble de la région du Centre, le carnaval représente bien plus qu’une simple fête. C’est un évènement qui fait vivre de nombreuses personnes tout au long de l’année : des hommes et des femmes qui font vivre et perdurer ce mélange de fête et de tradition. Leur agenda est synchronisé sur les activités carnavalesques.
Cette année, ces personnes qui se comptent par milliers ne pourront pas vivre leur passion comme elles les souhaiteraient. De quoi saper un peu plus le moral de tous ces amoureux du folklore, qu’ils soient de la Louvière ou de Binche en passant par Morlanwelz, Estinnes, Anderlues et encore bien d’autres localités de l’une des régions les plus touchées par l’épidémie de Covid-19.
Lorsque l’on évoque le Gille, la grande majorité des Belges pense automatiquement à Binche. Et c’est bien normal, puisque c’est là qu’est né ce personnage si particulier au torse et au dos bourrés de paille. C’est donc à Binche que commence notre périple.
Ce jour-là, la cité médiévale est morose. Nous sommes mi-janvier et les premiers roulements de tambours de l’année auraient déjà dû retentir lors des répétitions de batterie. La ville aurait dû être en effervescence, au rythme des soumonces et de la préparation du carnaval. On en est loin.