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Humeur musicale

Neuf minutes de musique par jour peuvent-elles nous rendre plus heureux ?

Humeur Musicale

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Ce lundi 20 mars, l’Organisation des Nations Unies publiera à midi tapante, heure de New York, un rapport mondial sur le bonheur. En effet, il y a 10 ans était décrétée pour la première fois une journée internationale du bonheur, que nous fêtons depuis lors chaque année le 20 mars. Pierre Solot vous parle de bonheur.

C’est le Bhoutan, petit pays de l’Himalaya de l’Est, qui avait proposé de questionner ainsi le bonheur du monde chaque année — le Bhoutan qui depuis les années 1970 privilégie l’indice du Bonheur National Brut à celui du Produit intérieur brut, que l’on vénère dans nos contrées et qui mesure la richesse produite en une année.

Happy, tube interplanétaire de l’année 2014 a été élue scientifiquement "la chanson qui rend le plus heureux" de la décennie des années 2010, selon les équations très savantes d’un chercheur de l’Université de Groningen aux Pays-Bas.

Un calcul qui tient compte du nombre de pulsations par minute, de l’utilisation du mode majeur, de paroles positives et d’autres paramètres encore, pas trop élaborés, à vrai dire. Ce calcul a été révélé en 2015, le chercheur a donc un peu anticipé sur la décennie en cours à ce moment-là, mais il a ainsi établi une liste des "feel good songs" les plus évidentes, passant par Don’t stop me now du groupe Queen ou Dancing Queen du groupe Abba.

Le bonheur en musique classique

Qu’en est-il de la musique classique ? Quels sont les tubes qui rendent heureux ? Sont-ce les piaillements d’un violon chez Vivaldi, les clochettes luminescentes dans Casse-Noisette, les cuisses dévoilées chez Offenbach ou les louanges exaltées de la musique de Haendel. Pierre Solot n’a rien trouvé de vraiment certain, et surtout, pas d’équation ou de formule chimique à demander au pharmacien ou professeur de solfège.

La clé du bonheur se trouve dans neuf minutes de musique ?

Une étude britannique plutôt récente annonce qu’écouter neuf minutes de musique par jour aurait un effet positif sur le stress, le sommeil, la joie et donc quelque part sur le bonheur. Tout ceci ne règle encore en rien le réchauffement climatique et l’inflation bien sûr, il faudra les extraire de nos équations. Mais se faire prescrire un peu de musique classique pour retrouver au minimum la sérénité et, qui sait, peut-être même un soupçon d’exaltation, ne devrait pas se révéler totalement inadéquat puisque le répertoire est tout simplement inépuisable.

Le swing et les coquineries de Rossini, les divines et suaves longueurs de Schubert, les tziganeries de Johannes Brahms ou les enluminures d’un Jean-Sébastien Bach, qui peut connaître ce qui lui redonnera le sourire. Et puis il est possible aussi que le bonheur ne soit pas un état figé, un aboutissement ou le nauséabond résultat d’une triste équation. Peut-être que le bonheur, c’est la surprise, le coup de foudre à répétition, l’orgasme inattendu, le frisson de la découverte. Encore et toujours chercher plus loin ce que l’on n’a pas encore trouvé, assoiffé d’illuminations musicales, à la recherche de nouvelles pépites, se révéler "orpailleur d’émotions", être encore et toujours un amoureux transi de l’inopiné.

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