La N-VA est hors-jeu depuis plusieurs semaines dans les négociations pour former un gouvernement. Les nationalistes sortent l’artillerie pour critiquer le début des négociations entre les 7 partenaires de la coalition "Vivaldi", regroupant les familles socialistes, libérales, écologistes et le CD&V mais sans le cdH, ni les nationalistes flamands.
"Nous avons été mis de côté. Les deux plus grands partis du pays [ndlr. N-VA et Vlaams Belang] sont mis de côté", déplore sur les ondes de Matin Première la vice-présidente de la N-VA, Cieltje Van Achter. "Ce n’est pas très démocratique. On ne voit ça nulle part ailleurs en Europe. Voilà le jeu politique auquel on peut assister en Belgique. On fait traîner les choses et puis, à la fin, on peut oublier les résultats des élections et les gens sont soulagés d’avoir enfin un gouvernement."
Avec 25 sièges côté flamand au Parlement fédéral, la N-VA est effectivement le premier parti en Flandre, et même en Belgique. Le PS, premier parti francophone, compte quant à lui 20 sièges. Les sept partenaires de la coalition "Vivaldi" rassemblent, eux aussi, une large majorité au Parlement fédéral, avec 87 sur 150 sièges.
Les nationalistes estiment pourtant que ce gouvernement "Vivaldi" sera une catastrophe pour la Flandre. "On a une majorité au niveau belge mais c’est une majorité francophone, de gauche. Ce n’est pas ce pour quoi les Flamands ont voté", remarque la cheffe de file des nationalistes.
"Si on a ce gouvernement Vivaldi, on aura eu durant 12 ans sur 16 ans un gouvernement en Belgique sans majorité en Flandre", poursuit-elle. "Quant aux autres gouvernements, on n’avait pas de majorité en Wallonie. C’est ça la Belgique. On ne peut plus trouver un gouvernement sans nier un des deux côtés. Ce n’est pas démocratique."