Ce dimanche, Bart Somers, ministre libéral en Flandre (Open Vld) a déclaré lors d’une interview à VTM que la N-VA mettait des bâtons dans les roues au Fédéral. Selon lui, il est désormais évident que le parti nationaliste ne veut pas siéger dans le prochain gouvernement. La N-VA a aussitôt répliqué.
Des propos "incompréhensibles". C’est ce qu’a déclaré Lorin Parys le vice-président de la N-VA en fin d’après-midi ce dimanche, face aux propos du parti libéral flamand. En effet, quelques heures avant, le ministre Bart Somers (Open Vld) a donné son avis sur le comportement du parti nationaliste "En raison de l’attitude irresponsable de la N-VA au niveau fédéral, la situation devient chaque jour un peu plus compliquée" dit-il, laissant ainsi entendre en creux que seule une majorité arc-en-ciel était désormais possible. "Ils ont une trajectoire et une histoire qui montrent qu’ils fuient leur responsabilité au niveau fédéral […] Même un aveugle pourrait le voir" poursuit-il dans ses propos. Il rappelle les épisodes de l’année dernière avec la démission de la N-VA au sein du gouvernement Michel et leur non-participation à la 6e réforme de l’Etat. "Ils ne veulent pas se mouiller pour un gouvernement fédéral dont la population et les entreprises ont tant besoin" termine-t-il.
Des dires qui ne sont pas passés inaperçus
Très vite, la N-VA réagit en les accusant d’affaiblir la position des Flamands au sein des négociations du gouvernement fédéral et donc, de renforcer les propositions du PS : "Notre intention est de calquer l’accord de majorité fédéral sur les Flamands et de mettre le cap sur le modèle des pays du nord de l’Europe. Somers, par ses déclarations, donne aujourd’hui de l’élan à Magnette et aux francophones pour nous amener vers le modèle des pays du sud de l’Europe. Les propositions de Magnette ne sont pas bonnes pour les Flamands. Ils veulent ouvrir le robinet des dépenses et de l’endettement " réagit le vice-président de la N-VA, Lorin Parys.
Et ensuite ?
Sur base des résultats des élections du 26 mai dernier, seules deux coalitions sont possibles : soit une alliance entre socialistes, libéraux et nationalistes flamands, soit un arc-en-ciel (socialistes, libéraux et écologistes) élargi au CD & V. Cette seconde éventualité ne permettrait pas aux partis flamands d’obtenir une majorité à la Chambre. Une solution qui ne déplaît pas à Maggie De Block (Open Vld), qui s’est exprimée à ce sujet dans La Libre de ce samedi.
Ce lundi, Paul Magnette, président du PS et informateur, se rendra au Palais royal pour rendre un nouveau rapport au chef de l’Etat au sujet de ses consultations avec dix partis.