Les Celtics, grâce au réveil spectaculaire de Jayson Tatum, auteur de 16 de ses 19 points dans le dernier quart-temps, se sont imposés chez les Sixers (95-86), arrachant un 7e match décisif dans leur demi-finale de conférence Est, jeudi en play-offs de la NBA.
Boston, qui était dos au mur après s’être incliné à domicile 48 heures plus tôt, a su trouver les ressources mentales pour rester en vie dans cette série et aura l’occasion de finir le travail devant son public dimanche.
Et qui mieux que Tatum pour illustrer la résilience dont ont fait preuve les C’s dans ce match ? L’ailier, qui s’est démené malgré les vents contraires (9 rbds, 6 passes, 2 contres), a vécu un calvaire en attaque durant les trois premiers quart-temps, plombé par une terrible maladresse (1/13 aux tirs), avant sa résurrection dans la période de vérité, marquée par 4/5 à trois points qui a mis KO Philadelphie.
"Il fallait insister, malgré la difficulté, car un match dure longtemps. Heureusement j’ai des coéquipiers qui ont tenu le coup, chacun d’entre nous a eu un impact sur la rencontre. Et tout ce qui compte c’est qu’on l’ait gagnée", a commenté le héros tardif du soir.
Malgré sa défaillance en première période, Boston a d’ailleurs maîtrisé les Sixers, comptant jusqu’à 16 unités d’avance, grâce à Marcus Smart (22 pts), Jaylen Brown (17 pts) et Malcolm Brogdon (16 pts), tout en imposant une défense acharnée sur Joel Embiid, alors contenu à 3/9 aux shoots.
Mais le MVP, finalement auteur de 26 points (10 rbds, 3 contres), a su réagir dans le deuxième acte pour permettre aux Sixers d’effacer ce retard, bien aidé par Tyrese Maxey (26 pts). James Harden, en revanche, n’a pas su élever son niveau (13 pts à 4/16 aux tirs, 9 passes), lui qui a su jouer les sauveurs deux fois dans cette série.
Philly a abordé le dernier quart-temps en menant (73-71). Un come-back finalement pas suivi d’effet, car la défense des Celtics a été intraitable, n’encaissant que cinq paniers sur les vingt tentés par leurs adversaires (25%).
Et de resurgir le spectre de la malédiction qui semble ne pas devoir lâcher Doc Rivers, désormais sur le point de perdre sa quatrième joute de play-offs, après avoir pourtant mené 3-2 et donc eu l’occasion de s’imposer. Trois mésaventures subies en 2009, 2010 et 2012, à chaque fois lorsqu’il entraînait… Boston.