Espace

Nasa : Uranus aurait-elle des océans sur ses lunes ?

Détecter les rayons X d’Uranus

© X-ray : NASA/CXO/University College London/W. Dunn et al ; Optical : W.M. Keck Observatory

La planète Uranus, septième planète du Système solaire, intéresse de plus en plus la Nasa qui se demande d’ailleurs s’il n’y aura pas des océans sur certaines de ses lunes.

Sur les 27 Lunes connues qui tournent autour de la géante située à 2,3 milliards de kilomètres de la Terre, une ou deux pourraient bien abriter un océan. Si la présence d’eau liquide n’implique pas directement la présence de la vie, elle est malgré tout indispensable (semble-t-il) à l’émergence d’une quelconque vie. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que la Lune d’une planète de notre système solaire intéresse particulièrement les astronomes à la recherche d’une potentielle vie en dehors de la Terre, Europe, une des Lunes de Jupiter pourrait bien abriter des océans.

Ce sont cette fois Ariel et Miranda qui sont dans le viseur des chercheurs. Leur étude, acceptée pour publication dans les Geophysical Research Letters, soutient qu’il y aurait des océans en dessous e la surface glacée des deux Lunes. Pour atteindre cette hypothèse, les chercheurs ont analysé des données de particules prises par le vaisseau spatial Voyager 2 de la NASA, le seul vaisseau spatial à être allé jusqu’à Uranus, le 24 janvier 1986.

"Il n’est pas rare que les mesures de particules énergétiques soient un précurseur de la découverte d’un monde océanique", explique Ian Cohen, scientifique spatial à l’APL et auteur principal de la nouvelle étude, dans un communiqué. C’est d’ailleurs grâce à l’analyse des particules énergétiques et du champ magnétique que les Lunes de Jupiter (Europe) et de Saturne (Encelade) avec un océan probable ont été découvertes.

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La Nasa s’intéresse fortement aux dernières planètes de notre système solaire et envisagerait de relancer une nouvelle mission à l’assaut de Neptune et Uranus. Une fenêtre de tire serait possible entre 2028 et 2030 avec une arrivée dans la zone d’Uranus vers 2043. Fort de ce regain d’intérêt, des équipes d’astronomes se penchent à nouveau sur les données de première main que Voyager 2 nous avait envoyées.

Résultat : ils ont découvert une population de particules énergétiques. "Ce qui était intéressant, c’est que ces particules étaient extrêmement confinées près de l’équateur magnétique d’Uranus", explique Ian Cohen. En éliminant les différentes possibilités, l’équipe se retrouve avec une seule explication : les particules provenaient très probablement d’une lune proche, projetant un panache de vapeur similaire à celui observé sur Encelade.

Et pour couronner le tout, "les images de Voyager 2 des deux lunes montrent des signes physiques de resurfaçage géologique, y compris d’éventuelles éruptions d’eau qui ont gelé à la surface". Cependant, "nous pouvons toujours faire une modélisation plus complète, mais tant que nous n’aurons pas de nouvelles données, la conclusion sera toujours limitée", conclut Ian Cohen.

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