Beaucoup de suspense autour de cette vente aux enchères. Quelque 150 personnes s'étaient déplacées pour l'occasion. Les enchères se sont véritablement envolées, plusieurs sociétés flamandes se "disputant" le "gros lot" : le fameux château.
C'est donc la famille Govaert qui décroche "la timbale". Les Govaert sont originaires de Gand, "pépiniéristes depuis 4 générations", également actifs dans les aménagements routiers et l'entretien des bâtiments. Ces riches investisseurs sont également propriétaires d'(au moins) un château en France dans le Bordelais. Cette même famille Govaert avait déjà remporté la première vente, au mois de décembre. Le château avait alors été adjugé (provisoirement) pour un montant de 1 400 000€.
Parmi la foule de candidats acheteurs (ou de curieux...), beaucoup s'interrogeaient sur le rôle qu'allait tenir Eric Domb, le patron de Pairi Daiza. Allait-il lui aussi enchérir? Hé non! A aucun moment, il n'a levé la main. "Je suis venu soutenir d'autres candidats acheteurs, qui ont un meilleur projet que le mien", nous a-t-il expliqué. Ces investisseurs avaient d'ailleurs déjà présenté leur projet à la ville d'Ath. "Un projet magnifique", selon Marc Duvivier, le bourgmestre. "Il s'agissait de faire du domaine un centre thermal avec un hôtel de luxe, d'aménager les dépendances, les écuries, etc!". Cette société très intéressée par Moulbaix est déjà propriétaire des thermes de Boetvoorde et Grimbergen. Mais elle est cette fois rentrée bredouille. Faut-il pour autant faire une croix sur le projet de thermes à Moulbaix? Certains imaginent déjà une association entre les Govaert (toujours à la recherche d'un projet...) et la société spécialisée dans les cures thermales...
Outre le château, un autre lot a déclenché les passions : le Moulin de la Marquise. Adjugé à la ville d'Ath pour 3 000 euros, lors de la séance précédente, il avait fait l'objet d'une surenchère. Ce mercredi, de nouveaux amateurs sont "sortis du bois". La famille d'Ursel a tenté de conserver ce bien très particulier, de même qu'une autre société, la ville d'Ath et le meunier. La ville d'Ath a finalement remporté les enchères pour 65 000€ (le moulin) et 86000 (les prairies qui y donnent accès). A l'issue de la séance, le meunier n'a pu retenir ses larmes. "Mon père et mon grand-père faisaient déjà ce métier, ils ont lancé l'activité en 1941" nous a-t-il expliqué. "Désormais, j'ai l'assurance de pouvoir continuer, avec mes enfants, pour de nombreuses années". A noter que la ville d'Ath avait déjà un droit d'emphytéose sur le moulin, mais "seulement" jusqu'en 2053. Elle est désormais propriétaire du bien à 100%.