Les Etats-Unis ont promis une réponse écrite "la semaine prochaine" aux exigences russes de retrait de l’Otan d’Europe orientale, a dit le chef de la diplomatie russe après des pourparlers "francs" à Genève avec son homologue américain sur la crise en Ukraine.
"Nous avons convenu qu’on allait présenter des réponses écrites la semaine prochaine à nos propositions", a déclaré Sergueï Lavrov, soulignant que lui et le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken étaient "d’accord qu’un dialogue raisonnable est nécessaire" pour que "l’émotion retombe".
Après cela, les deux hommes ont convenu d’avoir "un nouveau contact à (leur) niveau", jugeant "prématuré" un nouveau sommet entre les présidents Vladimir Poutine et Joe Biden. "Je ne sais pas si nous sommes sur la bonne voie, je saurai ça quand nous aurons une réponse", a encore dit M. Lavrov.
Il a ensuite assuré que la Russie n’avait "jamais au grand jamais, nulle part, menacé le peuple ukrainien", avant d’une nouvelle fois dénoncer le pouvoir ukrainien en place comme étant "russophobe" et de reprocher à l’Otan de considérer l’Ukraine comme "appartenant à sa zone d’influence".
Le chef de la diplomatie russe a également dénoncé "le statut particulier" que l’Occident pense avoir. Sergueï Lavrov a cité l’attitude de l’Otan qui estime que l’Est de l’Europe est "dans sa sphère d’influence". "L’instabilité en Ukraine fait partie de notre quotidien politique", a affirmé M. Lavrov à la presse.
La rencontre entre Sergueï Lavrov et Antony Blinken, dans un palace de Genève, est le dernier pas de deux d’un intense ballet diplomatique qui avait commencé par deux conversations entre Vladimir Poutine et Joe Biden en décembre.