Depuis la mort de George Floyd, un Afro-Américain âgé de 46 ans, décédé sous les coups de la police du Minnesota, les Etats-Unis sont en proie à des mouvements de contestation antiraciste, à travers tout le pays. Avec un slogan qui n’est (malheureusement ?) pas nouveau : "BlackLivesMatter" (qui signifie "les vies de noirs comptent").
Pourtant, c’est presque dans des conditions similaires que ce cri de ralliement a été inventé par trois jeunes femmes afro-américaines. L’Obs revient d’ailleurs sur les origines de ce mouvement.
Trayvon Martin, 17 ans, mort sous les coups de la police
Le 26 février 2012, Trayvon Martin, 17 ans, est abattu par balle en Floride. L’homme qui l’a abattu est un vigile blanc, George Zimmerman. La mort de l’adolescent provoque également des manifestations en Floride puis dans tout le pays et indigne jusqu’à la maison blanche. A l’époque, celui qui occupe le bureau ovale c’est Barack Obama, premier président noir de l’histoire des USA.
Un an et demi après, juillet 2013, raconte l’Obs, George Zimmerman est acquitté des charges qui pèsent sur lui. Onde de choc, notamment dans la communauté noire des Etats-Unis.
Trois femmes à l’origine du slogan
Ou plutôt de l’hashtag diffusé sur twitter en 2013. Après l’acquittement de George Zimmerman, l’activiste Alicia Garza poste un message sur Facebook où elle déclare son amour au peuple noir et elle conclut "nos vies comptent". Elle est rejointe dans son message par son amie et activiste aussi, Patrisse Cullors qui diffuse son message sur twitter avec le hashtag #BlackLivesMatter.
Le message fait un bond de la côte ouest directement à New York. Où la militante d’origine Nigériane Opal Tometi diffuse à son tour le message. Comme le rappelle l’Obs, c’est elle qui aura l’idée de la plateforme.