Drenthe accueille la huitième édition des championnats d’Europe de cyclisme sur route cette semaine. Dans cette province du nord-est des Pays-Bas, se dresse le Col du VAM.
C'est au sommet de cette colline à l’histoire étonnante qu’a été tracée la ligne d’arrivée de l’Euro 2023. Cette ascension sera le point clé du circuit final et le juge de paix de la course.
"Quand on n’a pas de montagne, on a des idées", entend-on parfois. Avec un point culminant "perché" à 322,4 m et près de 30% du territoire sous le niveau de la mer, les Pays-Bas ne sont pas vraiment gâtés question "montagne". Mais ils ont des idées. Le Col du VAM en est sans doute l’une des meilleures illustrations.
Située sur la localité de Wijster, cette côte culmine à 48 m (4800 centimètres, comme il est écrit fièrement sur un panneau) et constitue le septième sommet le plus "haut" des plats Pays-Bas.
Cet amoncellement de déchets – le Col tire d’ailleurs son nom de la société qui a exploité le site – a été recouvert de terre "propre" et de végétation. L’endroit a ensuite été transformé en parc dédié au cyclisme. Le VAM-Berg a accueilli les championnats néerlandais de 2020 à 2022 et l’Euro de cyclo-cross en 2021. Le Tour de Drenthe, course féminine, y passe chaque année.
Des longues parties en ligne avant un final explosif
Les courses en ligne masculine (199,8 km, dimanche) et féminine (129,6 km, samedi) s’élanceront respectivement d’Assen (au nord) et de Meppel (à l’ouest). Les hommes parcourront 115 kilomètres avant de rejoindre le circuit final. Les dames 59,3 kilomètres. La boucle, dessinée autour du VAM Berg, totalise 13,7 kilomètres.
Wout van Aert and co devront se farcir six tours de circuits et sept ascensions. Lotte Kopecky et ses adversaires auront droit à cinq boucles et six montées.
Sur les déchets… des pavés !
La bosse mesure 400 m à 6,7% de moyenne et se découpe en trois sections. Une rampe première d’environ 150 m avec des passages à plus de 13%, un petit replat puis une deuxième portion plus raide d’une centaine de mètres où la pente dépasse les 15%. La route est étroite et sinueuse (tant en montée qu’en descente). Le placement sera donc primordial. Et pour corser le tout des pavés ont été placés dans la partie finale.
Mais est-ce suffisant pour opérer une sélection ? Loes Gunnewijk le pense. "Les montées sont raides et se succèdent rapidement. Les conditions météorologiques peuvent également jouer un rôle, en particulier sur la partie en ligne, mais aussi sur la partie du circuit que l’on emprunte après la bosse", décrit la sélectionneuse néerlandaise qui s’attend à une "guerre d’usure".
> Le programme de la semaine aux championnats d'Europe de cyclisme.