Les écoles supérieures font leur rentrée aujourd'hui. Parmi les étudiants qui font le grand saut, certains ont des besoins spécifiques. C'est le cas de Margaux Dewattinne. Sourde profonde de naissance, elle entame aujourd'hui des études d'institutrice maternelle à la haute école Condorcet à Mons.
Quelques jours avant la rentrée, des professeurs, une interprète en langues des signes, Margaux et sa maman se réunissent autour d'une table. Une réunion pour préparer la rentrée de Margaux en première année institutrice maternelle. Un métier qu'elle a toujours voulu exercer, mais c'est un grand changement pour elle: "Je suis un peu stressée parce que c'est mon premier jour dans le supérieur".
Comme tout le monde
A 19 ans, Margaux a effectué toute sa scolarité dans l'enseignement traditionnel. Ses parents l'ont toujours poussée à être autonome en ayant un diplôme, même si certaines professions ne pouvaient s'offrir à elle. Assunta Minsiteri, sa maman explique qu'ils ont dû faire certains choix: "Margaux ne peut pas répondre au téléphone, elle ne peut pas prendre des rendez-vous, même être face à quelqu'un à la caisse. Par contre, s'occuper des enfants en bas-âge, c'est beaucoup plus facile. Il y a des jeux, un système de communication totalement différent que la parole".