C’est une première en Belgique. La cour d'appel de Mons installe une chambre de l’environnement. Principale particularité : elle doit traiter aussi bien des dossiers civils que des dossiers pénaux. Ainsi, au civil, elle examine les problèmes de permis d’urbanisme, les nuisances de l’aéroport de Charleroi ou encore le bruit des éoliennes. Au pénal, elle se penche sur les affaires de constructions illégales ou encore le trafic de déchets, les dépôts sauvages gérés bien souvent par des groupes mafieux.
Il faut dire que l’environnement devient une véritable préoccupation pour les citoyens. C’est en tout cas ce que pense Françoise Thonet, la présidente de cette chambre : "On répond à un besoin fondamental aujourd’hui, affirme-t-elle. Vous savez, ajoute la présidente, les pandémies, ça vient d’abord et avant tout d’un problème d’environnement, de non-respect. C’est la déforestation, ce sont les élevages en batterie, les élevages industriels et tout ça. On est responsables de ça. Le covid, ça vient juste de notre mauvais comportement environnemental, il ne faut pas chercher plus loin".
L’idée d’installer une chambre de l’environnement ne date pas d’hier : cela fait plus de quinze ans que Françoise Thonet se spécialise dans ce domaine. Et notamment qu’elle forme des magistrats. Ils sont trois à s’occuper de ces dossiers à la cour d’appel de Mons, au rythme de quatre audiences par mois pour l’instant, car ils doivent traiter, en parallèle, d’autres affaires.
L’inauguration de cette chambre de l’environnement est prévue ce 29 mars 2022, mais les magistrats se sont déjà mis au travail depuis le mois d’octobre.