Diables Rouges

Mondial 1994 : Allemagne – Belgique, la fin des illusions belges, jamais un pénalty n’aura autant fait parler…

Un jour au Mondial

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Alors que nos Diables s’apprêtent à défier l’Allemagne en amical ce mardi à Cologne, on en profite pour se replonger, la tête la première, dans l’un des souvenirs les plus douloureux du passé (récent) de notre équipe nationale.

Ce maudit 8e de finale du Mondial 1994 qui hante encore les souvenirs de certains supporters belges aujourd’hui. Parce que face à la grande Allemagne, championne du monde en titre, il y avait à l’époque la place pour passer en quarts. Mais tout s’est joué sur des détails. Et sur une décision arbitrale incompréhensible...


2 juillet 1994. Plongée dans la moiteur étouffante du Soldier Field de Chicago. Un gigantesque monstre de béton, froid et aseptisé, planté en plein cœur de l’Illinois. De coeur, il en est justement question ce jour-là. Les Diables de Paul Van Himst sont revanchards. Ils viennent de tomber de haut contre l’Arabie Saoudite en poules (0-1). Défaite rageuse aux conséquences beaucoup plus lourdes que prévues.

Avec six points, ils finissent 3e de leur groupe. Ils doivent donc se coltiner l'Allemagne de Rudi Völler, sorte de gros morceau dressé bien trop tôt sur la route d’une génération dorée belge qui rêve d’un chant du cygne digne de ce nom.

Michel Preud’homme monstrueux

SOCCER-WORLD CUP 94-GERMANY-BELGIUM
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Face au champion du monde en titre, armé de ses certitudes, l’exploit sera difficile à aller chercher. Mais impossible n’est pas belge. La preuve, George Grün répond au but d’ouverture de ce diable de Rüdi Völler et remet les compteurs à zéro après huit minutes, 1-1. Mais ces Allemands sont roublards et toisent avec une certaine défiance cet outsider aux dents plus longues que prévu.

Trois minutes plus tard, c’est Jürgen Klinsmann qui climatise (déjà) l’enthousiasme belge d’une belle frappe tendue à l’entrée de la surface. 2-1 puis 3-1 grâce, encore, à Völler juste avant la mi-temps.

Voilà les Belges menés de deux buts. Ils souffrent. Reculent. Mais n’abdiquent pas, portés par les exploits successifs d’un Michel Preud’homme au sommet de son art.

Un arbitre germanophone qui fait jaser

72e minute. Le tournant du match. La fin des illusions pour les Belges. Grün lance Weber en profondeur. L’attaquant du Cercle s’écroule au contact de deux Allemands. Faute manifeste, pénalty clair comme de l’eau de roche. Mais l’arbitre, le Suisse Kurt Röthlisberger, ne bronche pas. Les Belges ont beau s’époumoner, s’agglutiner autour de lui, rien n’y fait.

Les Belges ne reviendront plus… malgré un but (trop tardif) de Philippe Albert dans les arrêts de jeu. 3-2, score final, les Belges y auront cru jusqu’au bout mais doivent finalement s’avouer vaincus. Comme quatre ans plus tôt, ils s’arrêtent brutalement en 8e de finale. Frustrés, terrassés par de cyniques Allemands et un arbitre germanophone évidemment au cœur du débat après la rencontre. Je n’ai pas compris sa désignation. Il vit à la frontière allemande. Il a constamment parlé dans sa langue à nos adversaires” enrageait George Grün après la rencontre.

Comble de l’histoire, l’arbitre sera écarté du tournoi après cette bévue, qu’il reconnaîtra d’ailleurs, avec le recul, quelque temps plus tard. Pis encore, il sera radié à vue par l’UEFA trois ans plus tard, soupçonné de tentative de corruption. Alors, les Diables seraient-ils passés ce jour-là avec un autre arbitre ? Impossible à dire. Mais une chose est sûre, la fin de match aurait été diablement plus tendue si les Belges étaient revenus à 3-2 (et à 11 contre 10) à la 72e minute. Mais on ne refera pas l’histoire. Regrets éternels.

Zapping Vintage 1994 Allemagne

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