Le mouvement Slow Cosmétique s’inscrit dans une tendance Slow Movement de plus en plus marquée et qui touche de nombreux secteurs d’activités. Le principe de la Slow Cosmétique est simple : on revient à l’essentiel et on choisit mieux ses produits, voire on décide de les faire soi-même ! Convertie depuis de nombreuses années, Rachel Dipinto partage avec nous ses trucs et astuces.
Julien Kaibeck a fondé en 2012 une association dédiée à la Slow Cosmétique, qui aujourd’hui rassemble 219 marques issues de 10 pays, labellisés Slow Cosmétique®. Une tendance qui va grandissante. Il a initié la collection d’ouvrages Moins mais mieux.
Rachel Dipinto, en sortant de l’école d’esthétique en 2012, découvre la philosophie développée par Julien Kaibeck, cette manière de prendre soin de soi de façon plus consciente. Elle se forme aussi en herboristerie et en aromathérapie. Elle est aujourd’hui l’auteure de Moins mais mieux : la slow cosmétique (Editions Leduc) : 40 pas à pas pour profiter des bienfaits de la Slow Cosmétique au quotidien. Elle y livre plein de bons conseils et de recettes pour prendre soin de soi.
Plus près de la nature
Nous sommes de plus en plus nombreux à nous poser des questions sur ce que nous utilisons comme produits, y compris dans notre hygiène. La Slow Cosmétique prône l’utilisation de matières végétales brutes : huiles végétales, huiles essentielles, hydrolats, argiles… pour un contact direct avec la matière première.
Le livre débute par une black list, un guide des ingrédients à éviter dans la composition des cosmétiques, et explique comment ils agissent sur l’organisme et l’environnement : conservateurs, perturbateurs endocriniens… Car ce que l’on fait à l’extérieur, à la peau, n’est pas superficiel, et se ressent à l’intérieur !
C’est pour cela qu’il faut être attentif à la composition de ces produits. Les notes sont cependant souvent obscures, avec des abréviations incompréhensibles du grand public.
Ce mouvement vise à rendre tout cela plus transparent, plus sain, écologique et raisonnable.
"Le consommateur pourra vraiment faire confiance au label Slow Cosmétique, parce que les marques qui ont ce label ont été passées au crible fin, assure Rachel Dipinto : on a lu tous les ingrédients, repéré qui sont les fournisseurs, les créateurs de produits."
Eviter les ingrédients peu naturels
La célèbre petite boîte bleue de nos grands-mères comporte majoritairement des principes actifs morts, issus de la pétrochimie. Son premier ingrédient est le pétrole, sous forme d’une paraffine distillée qui permet d’obtenir cette texture confortable. Mais elle n’apporte rien à la peau, comme le ferait par exemple le beurre de karité avec ses bons acides gras, ou un latex végétal pour la souplesse de la peau, ou encore des stérols anti-allergiques… Vaut-il mieux des produits actifs sur le corps ou une matière morte ? interroge Rachel Dipinto.
Le dentifrice, le déodorant, et même les produits pour bébé qu’on reçoit en trousse à la maternité contiennent des ingrédients qui font froid dans le dos. Alors qu’avec une simple argile blanche et un hydrolat, on peut prendre soin de la peau de façon saine.
Les savons contiennent de la soude caustique, y compris le savon de Marseille, et peuvent modifier le PH de la peau et l’agresser, surtout s’ils sont parfumés.