"Je suis innocent. Je découvre que mon meilleur ami Zouheir travaille pour les services secrets français", dit Mohamed Merah, 23 ans, dans cette vidéo-testament où il se filme lui-même peu avant d'être tué par la police, selon une traduction en arabe de ses propos publiée par le quotidien arabophone Echourouk et retraduite en français par l'AFP.
Ce "Zouheir", selon le même journal, faisait partie de l'équipe qui tentait alors de négocier sa reddition alors qu'il était enfermé dans son appartement à Toulouse, assiégé par les forces de sécurité, après avoir assassiné trois militaires français et quatre personnes, dont trois enfants, dans une école juive.
"Tu m'as envoyé en Irak, au Pakistan et en Syrie pour aider les musulmans. Et tu te révèles finalement un criminel et un capitaine des services français. J'aurais jamais cru ça", lance Mohamed Merah à l'adresse de "Zouheir".
"Va en enfer espèce de traître. Vous allez me tuer sans aucune raison. C'est vous qui m'avez entraîné dans cette situation. Je ne te pardonnerai jamais".
L'avocate confirme
L'avocate française Isabelle Coutant-Peyre, qui assiste l'avocate algérienne de la famille Merah, a confirmé la substance du contenu des documents.
"Je confirme que, mis à part le choix des mots par le traducteur, (cette transcription) est identique" à celle dont elle dit avoir eu connaissance, a déclaré Isabelle Coutant-Peyre. "Sinon, je valide".
A Alger, l'avocate Zahia Mokhtari, qui a toujours évoqué l'existence de deux vidéos en possession du père de Mohamed Merah, a déclaré qu'Echourouk avait "publié la transcription des vidéos faite par des juristes", sans plus de précisions quant à leur origine.
Me Mokhtari affirme que les vidéos en possession de la famille apportent la preuve de "la liquidation" de Mohamed Merah. Me Coutant-Peyre a précisé lundi que ces vidéos seraient "mises à disposition des autorités quand elles en feront la requête".
Belga