C’est une annonce intervenue vendredi après-midi et importante pour l’accès à Charleroi par le sud, en venant de Couvin. Le fonctionnaire délégué de la région wallonne, Rapahël Stockis, a accordé le permis pour l’aménagement de la nationale 5 et le développement de la voirie pour le BHNS, le Bus à Haut Niveau de Service.
La volonté, c’est de désengorger cette nationale 5, la route de Philippeville, en développant un service de bus nombreux et réguliers. Un toutes les dix minutes, sur un trajet de presque 6 kilomètres, entre les hauteurs de Loverval et le centre de Charleroi. Un tronçon particulièrement encombré aux heures de pointe.
18 minutes pour Loverval-Charleroi
Le projet prévoit l’aménagement de deux parkings de délestage de quelques 250 places chacun. L’idée est que l’on y laisse sa voiture pour gagner le centre-ville en bus. La voirie sera aménagée et ces bus circuleront en site propre sur 75% du parcours. Des bus qui circuleront entre 5h et minuit. Il y aura 25 arrêts sur un trajet qui devrait prendre 18 minutes entre Loverval et Charleroi. Tant sur les parkings que sur la voirie, le fonctionnaire délégué de la région wallonne a également insisté sur la place laissée au vélo.
Des mécontents
Mais ce projet ne fait pas que des heureux. Des associations de riverains, particulièrement ceux qui vivent aux abords de ce qu’on appelle la descente vers la queue de Couillet, redoutent la suppression de place de parking le long de cet axe. Des places importantes pour le commerce local. Ils craignent également l’utilisation par les automobilistes des petites voiries adjacentes pour éviter ce goulot d’étranglement.
Quid des camions ?
Reste aussi à voir comment sera gérée la circulation des camions. Cette question n’est pas abordée dans le projet. Des centaines, chaque jour, venant de France, empruntent ce tronçon. Le prix des bus, également, est une donnée essentielle. La garantie du service, aussi. Les associations de riverains, enfin, ne s’estiment pas entendues et le feront savoir avec des recours qui se dessinent.
Enfin, rappelons que fin décembre, le fonctionnaire délégué a octroyé un permis pour des aménagements similaires sur un autre axe d’entrée vers Charleroi : l’avenue Paul Pasture, à Mont-sur-MArchienne et Marcinelle.