Nouvelle manifestation à l’appel du front commun syndical (CSC, FGTB, CGSLB).
Ils étaient près de 80.000 en juin, la mobilisation semble moins forte ce 16 décembre.
Comme en juin, comme en septembre, les syndicats demandent des augmentations de salaires bruts et la fin de loi sur la norme salariale, un blocage des prix de l’énergie mais aussi le maintien du crédit-temps (notamment pour s’occuper d’enfants gravement malades) ou la non-extension des flexi-jobs.
Or, on le sait, pour le gouvernement fédéral, il n’est pas question de revoir la loi qui encadre les salaires et le blocage éventuel des prix de l’énergie a été reporté à l’échelon européen.
"On est là dans la rue, parce que le gouvernement ne nous entend pas ! Tous les jours, on reçoit les témoignages de personnes qui ne s’en sortent pas, que ce soit des travailleurs ou des allocataires sociaux. Même quand il y a deux salaires, les gens ne s’en sortent plus. Ils n’arrivent plus à payer leurs factures énergétiques.", témoigne un manifestant.
Le cortège a démarré gare du Nord pour rejoindre la gare du Midi via les boulevards du centre-ville. Les rues de Bruxelles sont colorées de drapeaux rouges, verts et bleus. Plusieurs pétards ont éclaté tout au long du cortège en parallèle de la musique qui émane de la scène principale et les différents cortèges.
Réaction patronale
"La manifestation nationale organisée vendredi par les syndicats ne contribuera pas à la relance économique de la Belgique, "au contraire", estime de son côté la fédération patronale FEB.
"Les syndicats font fi de la réalité et plaident en fait pour une détérioration de notre économie. En Allemagne, ils passent des accords pour sauver des emplois, ici ils préconisent de facto des pertes d’emplois supplémentaires." Selon la fédération patronale, le coût supplémentaire des indexations et de l’augmentation des prix de l’énergie s’élèvera à 55 milliards en 2023 pour les entreprises.