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“Mine de rien” : Arnaud Ducret transforme une mine en parc d’attractions

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Dans la comédie “Mine de rien”, Arnaud Ducret tente de sauver la mine de charbon désaffectée de sa région en la transformant en parc d’attractions. L’idée même du film rappelle d’ailleurs une véritable histoire américaine.

Le registre comique d’Arnaud Ducret s’étend encore et encore au fur et à mesure de sa carrière. La vedette de la comédie “Les dents, pipi et au lit ! n’hésite pas à varier les registres, notamment il y a quelque temps avec le film de science-fiction “Le visiteur du futur”. Ici, c’est dans un registre humoristique plus social qu’il opère avec “Mine de rien”. Dans ce film, il incarne Arnault, un homme divorcé s’occupant de sa mère malade. Il vit dans une petite commune du Nord où tout le monde connaît des difficultés à trouver de l’emploi. Alors que la région était au sommet de l’industrie minière, Arnault et son ami Di Lello décident de sauver une mine de charbon désaffectée en la transformant en “parc d’attractions artisanal”. 

Une similarité étonnante avec une histoire vraie

Si l’idée de base du long-métrage peut paraître à première vue particulière, il est à souligner que celle-ci rappelle l’histoire de Wendell “Bud” Hurlbut. Ce dernier avait eu l’idée d’occuper les clients d’un restaurant extrêmement populaire en leur offrant des tours en wagon dans une ancienne mine d’or à proximité de l’établissement. Cette action fut tellement appréciée qu’elle poussa Bud à développer un véritable parc d’attractions. Le réalisateur Mathias Mlekuz déclarera néanmoins avoir pensé au scénario de son film avant de connaître cette histoire mais cela a permis au long-métrage d’être nommé pendant un moment “Bud parc”. Une source plus inspirante concernant le récit vient d’une visite d’une ancienne mine de charbon dans le Pas-de-Calais transformée en théâtre :

C’est un lieu très inspirant avec ses deux terrils jumeaux. […] Mon grand-père était mineur de fond. Immigré de Yougoslavie, il est descendu dans un puits à 13 ans. Mon enfance a été baignée par les histoires et les luttes des mineurs. Tous ces éléments se retrouvent dans mon film. Nous sommes aussi partis du constat d’échec de la plupart des formations et stages proposés aux chômeurs."

Se déclarant inspiré par les films d’Yves Robert et d’Ettore Scola, Mathias Mlekuz met donc en avant deux “losers” qui trouveront dans leur lutte une quête de mémoire du patrimoine ainsi que des opportunités plus grandes d’emploi. En ce sens, le réalisateur voulait opérer avec une mise en scène simplifiée :

Je voulais une caméra discrète. Dès qu’un plan prenait trop de temps, j’avais le sentiment que la technique prenait le pas sur la comédie.”

“Mine de rien”, le lundi 6 février à 20h30 sur La Une et en replay sur Auvio.

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