Les Classiques

Milan-Sanremo : Matej Mohoric vainqueur surprise après un superbe numéro en descente, van Aert 8e

Milan - San Remo 2022

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On attendait une victoire slovène mais sans doute pas celle-là. Tadej Pogacar a tout tenté dans le Poggio mais c'est bien son compatriote Matej Mohoric qui a remporté la 113e édition de Milan-Sanremo samedi sur 293 kilomètres. Le coureur de l'équipe Bahrain Victorious s’est imposé en solitaire sur la Via Roma après avoir réussi un superbe numéro en descente. Un exploit qui acquiert encore plus de valeur après une superbe bagarre lancée par l'équipe UAE dans la Cipressa et dans le Poggio.

Le Français Anthony Turgis a pris la deuxième place avec quelques mètres de retard tandis que la 3e place est revenue à Mathieu van der Poel, revenu à la compétition sur route ce samedi après plus de 5 mois d'absence. Michael Matthews et Tadej Pogacar complètent le Top 5. Meilleur Belge Wout van Aert a dû se contenter de la 8e place.

Il s'agit évidemment de la plus belle victoire de la carrière de Mohoric, 27 ans. Le Champion de Slovénie n'avait jamais vraiment brillé dans les courses d'un jour et s'était surtout illustré sur les Grands Tours avec un succès d'étape à la Vuelta, 1 au Giro et deux lors du dernier Tour de France. Rappelons qu'avant de passer professionnel, il avait tout de même conquis un titre de champion du monde juniors (2012) et espoirs (2013).

Premier Slovène à remporter la Primavera, Mohoric permet à son pays de devenir la 13e nation différente à remporter la Classicissima.

Le final le plus sélectif de ces dernières années avec une Cipressa pied au plancher

Marquée par les absences du vainqueur sortant Jasper Stuyven, du champion du monde Julian Alaphilippe ou encore du sprinter Caleb Ewan, cette édition 2022 s’est comme d’habitude décantée dans les 30 derniers kilomètres avec l’ascension de la Cipressa.

L’avant-dernière ascension du jour a fait beaucoup plus de dégâts que d’habitude. Sous l’impulsion de l’équipe Jumbo-Visma mais surtout de l’équipe UAE Emirates, le peloton s’est aminci considérablement se réduisant à une vingtaine d’éléments. Principale victime de cette accélération brutale : le sprinteur néerlandais Fabio Jakobsen. Tom Pidcock avait quant à lui déjà lâché pris sur le Capo Berta, une vingtaine de kilomètres plus tôt. Peter Sagan a quant à lui joué de malchance suite à un problème mécanique, juste avant la Cipressa.

Avec un tel apéritif, on ne pouvait s’attendre qu’à un feu d’artifice dans le Poggio. Et Pogacar n’a pas attendu bien longtemps avant de passer à l’attaque. Le Slovène a placé un premier démarrage très puissant après quelques hectomètres et a remis ça un peu plus loin. A chaque fois, Wout van Aert a parfaitement répondu à cette accélération. Le revenant Mathieu van der Poel en a fait de même et la neutralisation entre les trois hommes a permis aux coureurs moins explosifs de recoller. Le Danois Soren Kragh Andersen a alors tenté le tout pour le tout, déchirant le peloton dans les derniers mètres. 

Mais au début de la descente, le maigre groupe de tête était à nouveau groupé. C'est le moment que Matej Mohoric a choisi pour passer à l'attaque. Exploitant ses formidables qualités de descendeur, le champion de Slovénie a très vite creusé un petit écart qu'il est parvenu à conserver son avance jusqu'à l'arrivée pour conquérir la plus belle victoire de sa carrière.

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