Migrants en transit: la politique de Theo Francken est critiquée de toutes parts

Le secrétaire d'Etat Theo Francken

© THIERRY ROGE - BELGA

La gestion de la politique de la migration en transit par le secrétaire d'État Theo Francken a fait l'objet ces dernières heures de critiques émanant tant des bancs de l'opposition que de la majorité. Le fait d'avoir libéré des centres fermés des ressortissants étrangers au passé criminel, qu'il s'était engagé à expulser, a particulièrement irrité ses partenaires gouvernementaux.

Localement, les autorités communales n'en peuvent plus et soulignent l'inaction du fédéral. C'est le cas à la ville de Bruxelles où la situation s'est crispée ces dernières semaines au parc Maximilien, entraînant les réactions du bourgmestre Philippe Close (PS) et de son premier échevin Alain Courtois (MR). Le long de l'autoroute vers la Côte, des bourgmestres CD&V ont fait fermer les parkings où se réunissent des migrants en transit désireux de gagner l'Angleterre. Et des témoins affirment que les personnes arrêtées sont conduites au parc Maximilien.

Nouveau centre fermé

Se répandant sur les réseaux sociaux, Theo Francken s'emploie à mettre en œuvre un plan d'action passant notamment par l'ouverture d'un nouveau centre fermé pour personnes en séjour illégal. En attendant, l'Office des étrangers a fait libérer des dizaines de personnes au passé criminel que le secrétaire d'État s'était pourtant engagé à refouler du territoire, pour faire enfermer à leur place des migrants en transit.

"C'est le monde à l'envers", a réagi lundi la présidente de l'Open Vld Gwendolyn Rutten, "hallucinant", a renchéri son homologue du CD&V Wouter Beke. Au sein de la majorité toujours, le chef de groupe MR David Clarinval a questionné "l'intérêt" et "l'efficacité" de la politique menée, estimant, dans une rare critique de la politique menée par le secrétaire d'État N-VA que celle-ci méritait "des actes plutôt qu'une communication".

Sur les bancs de l'opposition, la cheffe de groupe cdH Catherine Fonck soulignait mardi qu'après "avoir laissé filer un criminel parmi les plus recherchés", Safet Rustemi, Theo Francken "remet le couvert et libère des criminels des centres fermés pour laisser de la place pour des migrants en transit, autant de fautes graves et irresponsables".

Le président de DéFI, Olivier Maingain, se dit lui "solidaire de Bruxelles et Schaerbeek qui assument la surveillance et l'accompagnement des migrants alors que le gouvernement fédéral fuit ses responsabilités".

La présidente de Groen, Meyrem Almaci, a souligné le silence de Charles Michel. "Premier où êtes-vous ?", a-t-elle lancé.

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