Dans l'étude de 2019, les familles de bactéries concernées étaient Coprococcus et Dialister qui sont connues pour avoir des propriétés anti-inflammatoires.
Or "on sait par ailleurs que l'inflammation des tissus nerveux joue un rôle important dans la dépression. Donc notre hypothèse, c'est que les deux sont liés d'une façon ou d'une autre", a expliqué Jeroen Raes, professeur de microbiologie à l'université KU de Louvain.
"L'idée que des substances issues du métabolisme de microbes puissent interagir avec notre cerveau - et donc avec notre comportement et nos sentiments - est intrigante", reconnaît Jeroen Raes. "Jusqu'à présent, la plupart des études portaient sur les souris ou sur un petit nombre de personnes, et les résultats étaient mitigés et contradictoires", a-t-il expliqué.
Dans l'étude de 2022, les chercheurs ont prouvé que les bactéries Morganella et Klebsiella jouaient un rôle dans la physiopathologie inflammatoire de la dépression. En effet, Science explique que dans le cas d'une dépression majeure on retrouvait beaucoup plus d'anticorps luttant contre les effets des bactéries intestinales comme Morganella.