20 avril 1986. Drafté en 1984, Michael Jordan n’en est qu’à sa 2e saison en NBA. Pourtant, le jeune gars de 23 ans qu’il est veut déjà se faire un nom dans la Grande Ligue. Et il en a les moyens. Parce que même s’il n’est pas encore l’exceptionnel leader qu’il va devenir, il n’en reste pas moins un formidable scoreur. Capable de prendre feu. De partout. Contre n’importe qui.
Ce soir-là, ce sont les Boston Celtics qui en font l’amer constat au premier tour des play-offs. Pourtant, des défenseurs de renom, ils en ont, les Celtes. Mais personne ne parvient à stopper le TGV Jordan. Sans même tenter un seul trois points, MJ lance un festival. Fade-aways, lay-ups acrobatiques, jumpers à mi-distance, il fait vivre un vrai calvaire à la défense adverse. A l’arrivée, l’addition est salée : 63 points (!), 6 assists, 5 passes. A ce jour, 37 ans plus tard, ces 63 points constituent toujours un record en play-offs.
Davantage coutumier des punchlines et du trashtalk, même Larry Bird y va de son compliment : "Je ne pensais pas que quelqu’un pourrait faire ce que Michael nous a fait. Il est le joueur le plus excitant, le plus incroyable dans le basket aujourd’hui. Je pense que c’était juste Dieu déguisé en Michael Jordan."
Une comparaison qui rentrera dans les annales. Parce que ce soir-là, Jordan avait réellement des allures de Dieu vivant. Même si, au final, il se fera éliminer par ces mêmes Celtics, lancés vers le titre, quelques jours plus tard.