Arrivé au pouvoir en 2018, le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez a fait de la réhabilitation des victimes de ce conflit (1936-1939) - souvent qualifié de prélude à la Deuxième Guerre mondiale - et de celles de la dictature mise en place par son vainqueur, le général Francisco Franco, jusqu'à sa mort en 1975, l'une de ses principales priorités.
Mais cette loi de "mémoire démocratique" divise dans un pays où les blessures du passé ne sont pas refermées et où la droite, qui a promis son abrogation si elle revenait au pouvoir l'année prochaine, accuse la gauche de les raviver. "L'Histoire ne peut pas se construire sur la base de l'oubli et du silence des vaincus" de la Guerre civile, dit, en préambule, ce texte.
Avec l'adoption de cette loi, la recherche des victimes disparues de la Guerre civile et de la dictature deviendra pour la première fois une "responsabilité de l'État", qui financera directement les fouilles et les exhumations. Une banque d'ADN des victimes sera créée afin de faciliter leur identification tandis qu'une carte de toutes les fosses communes du pays sera élaborée.