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Métro à Bruxelles : pour le patron de la STIB, impossible d'exploiter Nord-Albert à long terme sans le Nord

Brieuc de Meeûs, le patron de la STIB.

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Par Belga

Une exploitation du tronçon Nord-Albert de la ligne de métro 3 de la capitale, sans la partie projetée vers Bordet, est impossible à long terme car il manque un dépôt pour les rames qui circuleront, a affirmé mardi le CEO de la STIB, Brieuc de Meeùs.

En marge de la présentation du bilan d'activités de la société bruxelloise de transport public, le dirigeant a par ailleurs indiqué qu'il faudra plusieurs mois à Beliris, maître d'œuvre de la branche Nord de la ligne, pour analyser les offres reçues (NDLR: et annoncées très salées, il y a une semaine).

"On peut exploiter Nord-Albert durant un temps limité, mais ce n'est pas possible à long terme car il manque un dépôt. Sans celui-ci, il y aura des manœuvres très compliquées à effectuer de nuit pour injecter le matériel roulant. Il faut un dépôt au bout d'une ligne. Je peux avoir un peu d'espace de stockage dans un premier temps, mais pas de maintenance sur cette ligne" (NDLR: écourtée), a commenté Brieuc de Meeùs. 

Selon la STIB, quelque 156 des 174 millions d'euros initialement budgétés pour la transformation du tronçon Nord-Albert en infrastructure de métro ont déjà été liquidés. Concrètement, malgré les difficultés rencontrées pour les 120 mètres de tunnel sous le Palais du Midi, les travaux avancent bien, selon M. de Meeùs. La dalle de toiture du tunnel sous l'avenue Stalingrad vient d'être coulée. Les opérations d'excavation ont démarré.

La station Albert a poursuivi sa mue avec la construction d'un nouveau niveau pour accueillir les futures rames de métro et le réaménagement du niveau destiné aux trams. Ce budget ne tient pas compte de la variation sensible des dépenses à laquelle il faut s'attendre pour le tronçon sous le Palais du Midi. 

À ce propos, la STIB et le consortium Toots sont toujours en litige. Selon l'administrateur général de la STIB, le gouvernement bruxellois a mandaté la semaine dernière la société publique bruxelloise pour poursuivre les négociations avec ce groupe d'entreprises.

Toujours d'après Brieuc de Meeùs, il faudra des mois à Beliris pour analyser "avec beaucoup de recul et en profondeur" les dossiers d'offres "qui sont énormes", pour la réalisation du tronçon Nord-Bordet. "Prenons le temps, laissons à Beliris le temps de faire l'exercice. Lorsque nous avons fait (le dépôt) Erasme (NDLR: et son raccordement au réseau en bout de ligne), cela a pris des mois et des mois", a-t-il indiqué à titre de comparaison.

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