On l’a vu ces derniers jours, des intempéries frappent la Belgique. Et pourtant les scouts belges ont bel et bien démarré leur saison des camps d’été dans une atmosphère presque normale mais sous des trombes d’eau. Pour l’instant, environ 500 camps ont lieu et seulement 3 camps sur 500 ont rencontré de grands incidents. "Ça reste une minorité", affirme Adrien Mogenet porte-parole de la Fédération scout. Pour les autres, certains camps ont rencontré quelques problèmes à cause des intempéries comme des prairies inondées mais rien d’alarmant.
Des animateurs formés
Pour prévenir d’éventuels problèmes, les animateurs des mouvements de jeunesses sont formés en amont.
"Tous les animateurs passent par cette partie de la formation en ce qui concerne les aspects de santé, de sécurité et d’hygiène. Il y a aussi tous les aspects de sécurité sûre : un camp scout est un habitat particulier, comment le sécuriser au maximum, notamment face aux intempéries ?", rajoute le porte-parole.
Chaque animateur est conscient de l’importance de creuser des tranchées autour des tentes pour l’écoulement des eaux, à veiller à ce que les pilotis soient correctement arrimés dans le sol, suffisamment profondément ou encore à veiller que les tentes soient bien tendues et bien arrimées également dans le sol. Les animateurs transmettent même leur savoir aux animés.
►►► À lire aussi : Plongée dans l’univers du scoutisme avec "Coyotes", série issue du fonds FWB-RTBF
Pendant les camps, s’il est nécessaire de communiquer avec les différents animateurs dans les différents camps, une application de la fédération envoie des notifications sous la forme de sms de masse. "Si on reçoit par exemple une alerte orange de l’IRM, auquel on est abonnés, ou une alerte tempête ou avis de tempête ou autre, on peut envoyer des messages de vigilance à nos groupes à ce moment-là, explique Adrien Mogenet.
Une bulle de 100 personnes
Outre la météo particulière, les camps scouts se déroulent presque normalement cette année en raison des mesures sanitaires allégées avec une bulle de 100 personnes en extérieur. Une sacrée différence comparée à l’année dernière où la taille de la bulle ne pouvait compter que 50 personnes y compris l’encadrement.
"Cela dit, on reste dans une logique de bulle, c’est-à-dire que les contacts à l’intérieur, les contacts entre les scouts et entre les participants sont relativement libres. On ne doit pas porter le masque, on ne doit pas respecter de distance physique ni quoi que ce soit, mais on continue d’insister quand même sur l’hygiène, sur le lavage des mains, etc., car ça reste important. Mais la logique de bulle fait qu’on doit limiter au maximum les contacts avec l’extérieur. Contrairement à l’année passée, des excursions sont possibles, des activités à la piscine, des activités dans d’autres lieux sont possibles, mais en respectant toujours bien les normes sanitaires. Les personnes qu’on fait venir sur le camp, ça doit être pour des raisons nécessaires au bon déroulement du camp. On ne fait pas venir n’importe qui, on est un peu plus fermés que d’habitude par rapport aux contacts extérieurs", rajoute la Fédération de scoutisme.
Les camps à l’étranger annulés ou presque…
Toujours, à cause de la pandémie, les pionniers et horizons sont privés de réaliser des camps humanitaires à l’étranger. Seuls les pays limitrophes sont autorisés.
"C’est vrai que pour nos branches aînées, notamment les pionniers, qui ont dans leur ADN, dans leur culture, de partir à l’étranger, d’élargir les horizons, ça n’a pas du tout été possible l’année passée. Donc, pour cette année, on a voulu quand même permettre ça, mais uniquement dans les pays limitrophes, pour pouvoir quand même rapatrier les camps facilement en cas de problèmes liés au Covid".