Vous avez sans doute lu quelques articles de quelques lignes sur l’arrivée de Dennis, cette nouvelle dépression de tempête (assez creuse de 940 Hpa) qui va se positionner au sud de l’Islande pour ensuite se diriger au large de l’Ecosse avant de se diriger vers la Scandinavie. Des rafales de vent de 90 km/h à 100 km/h sont prévues dès la nuit de samedi à dimanche et dimanche.
Voici pourquoi Dennis ne sera pas Ciara numéro 2
Ces deux tempêtes ont pourtant deux points communs :
1/ Elles sont toutes les deux amenées par un puissant courant-jet (Jetstream) en altitude, comme toutes les dépressions. Souvenez-vous de la tempête Ciara… Elle est née au large du Canada et 48 heures plus tard, elle a traversé l’atlantique pour se positionner au nord de l’Ecosse. Dennis va se creuser à l’Est des côtes Est du Canada (Terre-Neuve-et Labrador)/sud du Groenland. Serge Brun, notre prévisionniste Meteogroup de ce mercredi indique qu’il n’est d’ailleurs pas facile actuellement de déterminer finement où elle prendra naissance, car elle fera partie d’un vaste complexe dépressionnaire avec différents centres.
2/ Elles se positionnent toutes les deux au Nord des Îles britanniques et se décalent ensuite vers la Scandinavie
Contrairement à Ciara, Dennis serait plus au large des Îles britanniques (comprenez plus au Nord), ce qui limitera les rafales de vent chez nous. En revanche, les îles britanniques seront à nouveau concernées par des vents violents. La dépression Dennis va traverser l’Atlantique en un peu plus longtemps que Ciara (60 à 72 heures) ajoute Serge de Meteogroup.
A l’heure d’écrire ces lignes, dans la nuit de samedi à dimanche, à 4 heures matin voici les rafales de vent prévues selon le modèle européen ECMWF qui est le plus pessimiste.
A la mer : 83 km/h
À Bruxelles : 77 km/h
A Marche-en-Famenne : 73 km/h
Dimanche soir, à 20 heures le vent soufflera davantage :
A la mer : 101 km/h
A Bruxelles : 100 km/h
A Marche-en-Famenne : 89 km/h (les rafales seront plus importantes en Ardenne vers 22 heures où l’on atteindrait les 99 km/h)
Rafales de vent liées à Dennis en direct, chez vous
Et chez vous ? N’hésitez pas à vous déplacer sur la carte de Belgique (dans le temps et géographiquement) afin de découvrir quelles sont les rafales prévues selon ce modèle.
Quand pouvons-nous parler de tempête ?
Ne galvaudons pas le mot tempête dès qu’un coup de vent arrive sur notre pays. Le site de l’IRM est très clair sur le terme "tempête" :
1. Perturbation atmosphérique comportant des variations des champs de pressions et de vents dominants, dont l’échelle va de la tornade (1 km) aux cyclones extra-tropicaux (2000 à 3000 km).
2. Vent dont la vitesse moyenne est comprise entre 75 et 88 km/h (force 9 sur l’échelle de Beaufort).
3. Vent dont les rafales dépassent 100 km/h. Cette définition est surtout utilisée dans le secteur des assurances.
Le record de rafale de vent à Uccle, la station de référence s’est produite dans la nuit du 13 au 14 novembre 1940 lorsqu’une violente tempête frappait le pays. La rafale de vent la plus élevée jamais mesurée à Uccle : 155 km/h. De nombreux dégâts sont signalés, notamment dans les régions d’Anvers et de Bruxelles, où la forêt de Soignes a particulièrement souffert des vents violents, selon l’IRM.
Associée à une tempête, la rafale la plus importante enregistrée chez nous est de 168 km/h à Beauvechain le 25 janvier 1990.