Liège

Métaux lourds dans le sol : l'avenir incertain inquiète les maraîchers liégeois

Métaux lourds dans le sol :  l'avenir incertain inquiète les maraîchers liégeois

© RTBF - Erik Dagonnier

L'avenir incertain inquiète une trentaine de maraîchers en région liégeoise. On se souvient qu'à Olne, la coopérative "La ferme dans l'assiette" avait décidé d'arrêter ses activités début janvier. En cause: une présence trop élevée de cadmium et de plomb dans leurs terres selon les nouvelles normes européennes.

La ferme dans l'assiette, à Olne.
La ferme dans l'assiette, à Olne. © RTBF - Erik Dagonnier

Tout avait commencé avec un contrôle de l'Afsca. Fin février, 800 personnes venaient manifester à Olne leur soutien aux deux maraichers adeptes du circuit court. Cette semaine, ils ont décidé de reprendre une activité limitée à la revente de légumes qu'ils achètent ailleurs. Ce n'était pas leur choix au départ. 

L'épée de Damoclès est toujours là

Pour Jérôme Debruxelles, maraîcher à "La ferme dans l'assiette" à Olne depuis 2015, l'avenir est incertain.

Frédéric Bronne et Jérôme Debruxelles de La ferme dans l'assiette.

"Nous avons décidé de commencer à replanter avec toujours l'incertitude de pouvoir commercialiser nos productions".

"L'épée de Damoclès avec la réglementation européenne concernant les métaux lourds est toujours d'application" regrette le maraîcher.

La ministre wallonne de l'environnement Céline Tellier va financer un projet de recherche pour aider les agriculteurs à limiter le transfert de métaux du sol vers les légumes.

Il faut qu'on puisse savoir les risques encourus ou pas

En attendant les résultats, une trentaine de maraichers demandent la suspension des contrôles de l'Afsca. Ils demandent aussi une étude sur la santé. "Il faut quand même à un moment donné qu'on puisse savoir quels sont les risques encourus ou pas concernant ces métaux lourds" explique Renaud Keutgen, du réseau Aliment-terre de Verviers, "donc avoir un dossier qui puisse effectivement éventuellement rassurer. Et le dernier point sur lequel ils ont insisté, c'est une campagne de communication. Le secteur du maraîchage est trop peu reconnu. Ils demandent le soutien de la Région wallonne pour avoir une campagne de communication qui encourage les citoyens à venir chez eux acheter leurs légumes."

Les maraîchers concernés espèrent une réunion collective avec le cabinet de la ministre pour comprendre l'objet de l'étude des sols et les mesures envisagées. En attendant, ils vivent tous dans l'incertitude. 

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