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Metallica démarre sa tournée européenne à Amsterdam : un concert "intimiste" dans un stade !

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Deux semaines après la sortie de 72 Seasons, Metallica entame une tournée mondiale.
Premier arrêt : Amsterdam.

Pour démarrer ce tour du monde, les mastodontes du Thrash metal mettent les petits plats dans les grands en proposant ce qui ressemble plus à une convention de fans qu’à un simple concert puisque c’est durant trois jours et pour deux concerts (le 27 et le 29 avril) que Metallica décide de garer son tour bus dans la capitale hollandaise.

Le jeudi 27 avril ouvre les hostilités avec, au programme, les groupes Mammoth VWH et Architects en première partie. A l’extérieur de la Johan Cruijjf ArenA, il est à peine 16h et l’esplanade est déjà noire de monde. Entre les stands de boissons et le merchandising officiel du groupe, certains font la file devant la tonnelle " Enhanced Experience ", dans laquelle il est possible de gagner des privilèges divers tels qu’un " meet and greet " ou une place au plus près des musiciens lors du concert.

Il est à peu près 17h quand j’entre dans le stade qui résonne aux notes de " Hole In The Sky " de Black Sabbath. Il faut dire que s’il reste encore une heure avant de découvrir le premier groupe, la playlist à de quoi nous faire oublier le temps qui passe. Après Black Sabbath s’enchaînent des titres de Thin Lizzy, Queen, Aerosmith, The Ramones, Judas Priest ou encore Bob Marley… Difficile de ne pas sourire lorsqu’on entend une foule de " metalleux " s’époumoner sur " Three Little Birds " !

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Une heure plus tard, c’est donc Mammoth WVH, mené par Wolfgang Van Halen, qui ouvre le bal avec un set condensé mais efficace. En une demi-heure, le groupe parvient déjà à faire monter l’ambiance d’un cran grâce à ses riffs puissants et mélodiques.

19h, les Britanniques de Architects viennent insuffler une nouvelle dose d’énergie et de décibels au public. Alors que le stade de l’Ajax Amsterdam commence à ressembler à une fourmilière géante, le chanteur du groupe prend un petit peu de temps pour nous dire à quel point il est honoré d’être ici, en train de réaliser son rêve.

Il est 20h35 quand " The Ecstasy Of Gold” d’Ennio Morricone surgit des enceintes. Si vous avez déjà assisté ou vu un concert de Metallica, vous savez que la soirée est sur le point de commencer.

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Le quatuor américain a promis de proposer deux concerts totalement différents pour ce week-end. C’est donc pour notre plus grand plaisir que le groupe débute ces deux heures de musique avec " Orion ", une première en plus de 10 ans.

Ce premier titre instrumental permet à tout le monde d’analyser l’étonnante structure qui se dresse devant eux :

Huit immenses silos lumineux entourent la scène qui forme un cercle en plein centre du parterre. Le public est accoudé aux bords de celle-ci, quelques centaines de chanceux se trouvent au centre du " donut " pour une immersion totale avec leur groupe favori.

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Après un léger souci technique, James Hetfield admettra avec humour avoir peut-être vu un peu grand pour leur nouveau décor. Il n’a pas tort. Au fil des chansons, les musiciens se promènent tous… même Lars Ulrich !
En plus de tourner sur place, la batterie semble se téléporter de part et d’autre de la scène tout au long du spectacle et dès qu’un court comblage musical le permet.

Metallica varie les époques dès le début en enchaînant les titres " For Whom The Bell Tolls (1984) ", " Holier Than Thou (1991) " et " King Nothing (1996) " avant d’offrir au public les deux premiers singles de leur nouvel album, l’énergique " Lux Aeterna " et " Screaming Suicide ", ce dernier étant joué pour la toute première fois sur scène. Il en sera de même pour le troisième et dernier extrait de 72 Seasons de la soirée, " Sleepwalk My Life Away ".

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Le reste du set est une succession effrénée de classiques. " Nothing Else Matters " transforme l’arène austère en un ciel de smartphones scintillants, " Sad But True " et " Fuel " enflamment littéralement la salle tandis que " Battery ", " Seek & Destroy " et " Master Of Puppets " donnent aux fans de la première heure une bonne dose de Thrash à l’ancienne.

Après avoir discuté avec quelques spectateurs en sortant du concert et si tous saluent la prestation du groupe, les personnes placées en gradin tirent une expérience forcément différente de celles présentes dans la fosse. Depuis les places assises, la complexité de la scène rend le show un peu fragile par moments. Depuis le parterre, cette configuration parvient à donner l’impression d’un concert intimiste, chaque musicien ayant l’occasion d’être au plus proche du public.

Si le concert m’a semblé moins en place que lors du passage de Metallica au Sportpaleis d’Anvers en 2017, il n’en a pas moins laissé les fans ravis, laissant partir à contrecœur les pionniers d’un genre musical.

La setlist

Orion

For Whom The Bell Tolls

Holier Than Thou

King Nothing

Lux Aeterna

Screaming Suicide

Fade To Black

Sleepwalk My Life Away

Nothing Else Matters

Sad But True

The Day That Never Comes

Ride The Lightning

Battery

Fuel

Seek & Destroy

Master Of Puppets

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