Ce sont des témoignages d'ex-otages journalistes, libérés le 20 avril dernier, qui permettent d'affirmer que Mehdi Nemmouche a bien été l'un des geôliers de l'État islamique.
Les propos de ces Français revenus de Syrie ne sont cependant pas identiques.
Certains sont catégoriques, d'autres plus hésitants à ce propos, évoquant "une possibilité". Ces variations dans les déclarations ne semblent cependant pas avoir été un obstacle à la transmission de ces informations par la DGSI.
Parmi les témoignages, celui du journaliste français Nicolas Hénin au magazine hebdomadaire Le Point, est éloquent. "C'est avant tout un combattant. Il n'était pas affecté à la prison. A aucun moment, il n'est resté avec nous. Garder les otages n'était pas sa mission. Mais il interagissait régulièrement avec nous, la plupart du temps masqué, mais aussi à visage découvert".
Une anecdote marquante concerne un passage à tabac du journaliste par Mehdi Nemmouche. "Il regarde ses mains, fait craquer ses doigts dans une attitude de boxeur et ajuste ses gants. 'T'as vu ces gants de moto ? Je les ai achetés pour te casser la figure. Rien que pour toi. Ils t'ont plu ? Cela montre son aspect violent et provocateur'", raconte-t-il.