Medvedev et une ancienne lauréate dehors, Gillé et Vliegen passent, Zverev jongle : les faits marquants de la troisième journée de Roland-Garros

Ce n’était pas attendu mais Danili Medvedev (ATP 2) a été sorti par le Brésilien Thiago Seyboth Wild (ATP 172). Pendant deux sets, le surprenant Brésilien a tout donné et ne ressemblait absolument pas à un joueur en dehors du top 100. Pas du tout tendu par l’enjeu, il avait empoché le premier set au culot avant de s’offrir deux balles de set dans la seconde manche. Plus expérimenté, Medvedev a su alors serrer le jeu pour rester dans la partie et décrocher le tie-break. Ensuite, Seyboth Wild ne semblait plus vraiment capable de lui tenir la dragée haute physiquement et a plongé dans la troisième manche perdue 6-2.

Dans le quatrième set, le Russe a demandé à la juge de ligne de venir vérifier qu’une balle de son adversaire était bonne. Victime de sifflets du public, Medvedev a alors fait du Medvedev en demandant aux spectateurs de se taire, montrant qu’il s’agissait d’une conversation entre eux et qu’ils n’étaient pas concernés. Après avoir finalement concédé la quatrième manche, il n’a pas su émerger dans le dernier set, devenant le premier cador à sortir du tableau. Autres outsiders côté masculin, Casper Ruud (ATP 4), Holger Rune (ATP 6) et Taylor Fritz (ATP 8) n’ont pas tremblé.

Un an après sa grave blessure, Alexander Zverev était de retour Porte d’Auteuil. Face au Sud-Africain Lloyd Harris (ATP 294), l’Allemand n’a pas eu une rencontre facile, loin de là. Les deux premiers sets se sont disputés au tie-break et ont toujours tourné à son avantage mais il a dû sauver deux balles de set lors de la seconde manche. Après, une blessure de son adversaire a annihilé tout suspense dans cette rencontre.

Avant le dernier set qu’il a remporté 6-1, Zverev a même pu faire les spectateurs du Court Simonne-Mathieu de ses talents… de jonglage. Son adversaire étant pris en charge par l’équipe médicale, l’ancien numéro 2 mondial a passé le temps en jonglant avec la tranche de sa raquette. Un exercice dans lequel il s’est montré plutôt à son avantage.

"Je veux aussi être mentionnée. Je ne veux pas être oubliée quelque part dans l’ombre de ces trois grandes joueuses. J’ai l’impression de mériter la reconnaissance des médias et je ne l’ai pas", avait déclaré Barbora Krejcikova (WTA 13) il y a quelques semaines en référence au Big 3 féminin qui se constitue progressivement avec Iga Swiatek (WTA 1), Aryna Sabalenka (WTA 2) et Elena Rybakina (WTA 4). Victorieuse de Roland-Garros il y a deux ans et lauréate du W1000 de Dubaï en battant les trois premières au classement WTA, Krejčíková avait les arguments pour faire entendre sa voix. Mais elle a peut-être parlé un peu trop fort puisqu’elle a été éliminée dès le premier tour sur le score sec de 6-2, 6-4 par l’Ukrainienne Lesia Tsurenko (WTA 66).

Dans les autres rencontres importantes, Swiatek, Rybakina et Ons Jabeur (WTA 7) n’ont eu aucune difficulté à se qualifier alors que Coco Gauff (WTA 6) a tout de même perdu un set. Gagnante de Wimbledon à deux reprises, Petra Kvitova (WTA 10) n’a pas connu le même sort et n’a pas fait le poids face à l’Italienne Elisabetta Cocciaretto qui l’a battue en deux manches.

Véritable espoir du tennis féminin, la jeune Russe Mirra Andreeva (WTA 143), 16 ans et un mois, n’a eu aucune difficulté à se débarrasser de l’Américaine Alison Riske (WTA 85) en deux sets 6-2, 6-1. Passée par les qualifications, elle était déjà devenue, à Madrid, la plus jeune joueuse de l’histoire à attendre les huitièmes de finale d’un tournoi WTA 1000. Porte d’Auteuil, sa victoire face à Riske lui permet d’être la plus jeune joueuse à gagner un match à Roland-Garros depuis Sesil Karatantcheva en 2005 qui avait quatre mois de moins. Mineure la mieux classée à la WTA, elle aura fort à faire au prochain tour pour continuer sa route.

Côté belge, si personne n’était engagé en simple, Sander Gillé (ATP 41 en double) et son partenaire Joran Vliegen (ATP 41) étaient bien au poste pour leur premier tour face à la paire croate Nikola Mektic (ATP 15) et Mate Pavic (ATP 13), têtes de série N.8 et vainqueurs de Wimbledon en 2021. Très sérieux, nos deux compatriotes ont créé la surprise et se sont imposés en deux manches 7-5, 6-3. Redescendus au classement ATP, ils avaient atteint les quarts de finale en 2019 et restent sur deux éliminations en huitièmes de finale Porte d’Auteuil.

Au prochain tour, ils affronteront les vainqueurs de la rencontre entre les Finlandais Patrik Niklas-Salminen (ATP 96) et Emil Ruusuvuori (ATP 404) et les Français Quentin Halys (ATP 200) et Grégoire Barrere (ATP 436) qui se disputera mercredi.