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Méconnaissable jusque-là, Lebron James a-t-il enfin lancé sa saison ?

Méconnaissable jusque-là, Lebron James a-t-il (enfin) lancé sa saison ?

© Los Angeles Lakers

Pour son deuxième match depuis son retour de blessure, Lebron James a livré une prestation XXL pour guider les Lakers vers une victoire étriquée contre les Spurs (143-138) : 39 points, 11 rebonds, 3 assists. Comme toujours, le King a donc noirci la feuille de match. Mais pour une fois cette saison, il s’est montré chirurgical derrière la ligne à trois points (7/12). De quoi (enfin) lancer sa saison… et celle des Angelinos ?

Los Angeles, ville des lumières et des projecteurs médiatiques. Là où tout est toujours plus grand, où la moindre tension peut prendre des proportions gigantesques. Où la moindre déclaration peut avoir l’effet d’un raz-de-marée. Parce que c’est Los Angeles. Et parce que la ville abrite l’une des plus grandes franchises de tous les temps, les Lakers. Et forcément, quand le noyau abrite l’un des meilleurs joueurs de tous les temps (Lebron James), l’une des superstars de la Ligue (Anthony Davis) et l’un des joueurs les plus clivants de NBA (Russell Westbrook), ça fait forcément encore davantage d’étincelles.

Un monstre à trois têtes, pourtant si surpuissant sur papier, qui, comme la saison dernière, montre quelques signes de faiblesse depuis le début de saison. Logique, trois bouffeurs de ballon, mais une seule balle. Après 16 matches, le bilan collectif est donc loin d’être satisfaisant : 5 petites victoires, 11 défaites et une 12e place, bien loin des play-offs et des ambitions du début de saison.

Un Lebron James historiquement imprécis

Cruel symbole de ces Californiens en manque de repères, Lebron James. A 37 ans, bientôt 38 ans, papy fait certes de la résistance mais il est moins saillant, moins dominateur que dans le passé. La saison de trop, susurrent déjà certains détracteurs, évidemment à l’affût du moindre coup de moins bien du King ?

Malgré quelques déclarations bien tapageuses dont il a le secret ("Laissez nous du temps", "On ne se connaît pas encore assez, vous allez voir…") James force son jeu, monopolise le ballon et dérègle ainsi le jeu de son équipe. Et forcément, ça se ressent dans ses statistiques personnelles. Pendant la 1e semaine de compétition, LBJ ne met quasiment rien. En trois matches, il tourne à un indécent 29% de réussite, à un cataclysmique 1/12 à trois points.

La suite est un tout petit peu plus rose mais toujours pas reluisante. Malgré son omniprésence caractéristique dans le jeu (24,5 points, 8,7 rebonds, 6,7 passes), James reste toujours aussi imprécis de loin. 24% à trois points, c’est son pire ratio en carrière et ce, alors qu’il en prend près de 7 par matches, son plus haut total en carrière. Cherchez l’erreur…

Dans son sillage, martyrisé par l’imprécision chronique de son leader, d’un Westbrook qui se cherche mais aussi de role-players fantomatiques (Nunn, Beverley), Los Angeles est la pire équipe de la Ligue de loin, "culminant" à un bien triste 30,6% (34,7% la saison dernière).

 

Un être vous manque et… tout va mieux ?

Paradoxalement, la blessure de Lebron James aux ischios début novembre, coïncide finalement avec la période la plus faste d’un point de vue collectif pour les Lakers. Emmenés par un Anthony Davis enfin sorti de sa léthargie, les Angelinos grappillent trois victoires en cinq matches et remontent un tantinet au classement de cette conférence Ouest ultra-concurrentielle.

Remis de sa blessure, Lebron James fête, lui, son grand retour il y a deux jours, à l’aube d’un back-to-back (deux matches en deux jours) contre les mêmes Spurs, locataires, comme les Lakers, des bas-fonds du classement. Et si le premier match victorieux est à l’image de sa saison (21 points, 8 rebonds, 5 passes mais 1/4 à trois points, 9 pertes de balle), LBJ met les bouchées doubles, en l’absence de Davis la nuit dernière, pour remporter, aussi, la revanche face aux Spurs.

Dans les stats, on l’a dit en début d’article, c’est du Lebron James pur jus : une activité de tous les instants, une omnipotence à la création et un record aux points cette saison : 39 points, 11 rebonds, 3 passes.

Cependant, c’est davantage dans son impact que le natif d’Akron a marqué les esprits. Plus agressif vers le cercle, c’est lui qui a mené la révolte californienne dans les 3e et 4e quarts pour distancer des Spurs plus coriaces que prévu.

Cerise sur le gâteau, il culmine à 59% à trois points (7/12), ce qui ne lui était jamais arrivé cette saison. "Il nous a portés du début à la fin" confiait d’ailleurs Lonnie Walker après la rencontre. Dans le sillage de son MVP, Los Angeles grappille une 2e victoire consécutive. Et reste à portée de fusil du Play-In. Alors, Lebron James et les Lakers sont-ils enfin lancés ? L'échantillon est évidemment trop faible pour le dire mais une chose est sûre, en l’espace d’un match, James a prouvé qu’il en a toujours sous le capot. Et quand, quand il joue comme ça, il parvient à fédérer autour de lui. Reste désormais à confirmer sur la durée. Jamais la plus mince des affaires en NBA où tout s'enchaîne tellement vite.

 

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