Adage connu : de la contrainte naît la créativité. Maya est donc le résultat des dérèglements climatiques et, partant, de l'obligation d'économiser une ressource aussi précieuse que l'eau. Cette application est en passe de devenir un outil précieux dans la gestion des terrains de golf et autres surfaces engazonnées.
Economiser les ressources en eau
Lancée en novembre dernier, l'application Maya a germé dans la tête d'une jeune brabançonne de 25 ans. Valentine Godin a fait des études d'ingénieur en mécanique environnementale à Londres et c'est à l'issue de celles-ci qu'elle a développé son application. Une vingtaine de golfs l'ont déjà adoptée, en Belgique et à l'étranger. Les "greenkeepers", les responsables de l'entretien des terrains y voient deux intérêts majeurs :
" Une des principales informations qu'ils vont retirer, c'est l'évapotranspiration c'est-à-dire l'évaporation et la transpiration du gazon, ce qui va leur permettre de mieux évaluer les besoins en eau du sol et donc d'arroser en conséquence." précise la jeune femme. D'après Christophe Descampe qui a implanté la station météo, le détecteur de rosée et la sonde de sol au golf de Rigenée ( Villers-la-Ville), les économies d'eau réalisées seraient de l'ordre de 30%.
Prévenir les maladies
Le second apport intéressant , c'est la gestion des maladies fongiques. Depuis 2018, les gestionnaires de golfs ne peuvent plus utiliser de pesticides et ils recourent donc à des techniques mécaniques pour entretenir les terrains. L'application leur permet de prédire quasi en temps réel, l'apparition de champignons susceptibles d'abîmer les surfaces et donc, d'intervenir rapidement pour maintenir une surface impeccable. Cela signifie aussi une meilleure utilisation des intrants comme le sable ou l'azote et donc , des dépenses mieux calibrées.
Jusqu'à présent, l'application a séduit une vingtaine de golfs. Valentine Godin s'est fixé un objectif : rallier les clubs de hockey, de foot et convaincre une centaine d'utilisateurs d'ici la fin de l'année.