Matthieu Ricard affirme être né deux fois. Une première fois en 1946. C’est la naissance biologique. Et une seconde fois en 1967 lorsque j’ai rencontré mon premier maître tibétain.
J’ai été élevé dans un milieu où l’on côtoyait des gens formidables (explorateur, mathématicien, philosophe…). Mais je voyais aussi beaucoup de gens formidables chez les jardiniers ou les ouvriers. Il y avait un décalage.
A 21 ans, En 1967, Matthieu Ricard part en Inde.
J’ai vu qu’il y avait une coïncidence entre ce que j’imaginais être la perfection humaine et ce que je voyais. J’ai rencontré Kangyour Rinpoché. J’y ai vu un messager de la sagesse, de la bienveillance.
A cette époque Mathieu Ricard poursuit une carrière scientifique. Après sa thèse en génétique cellulaire à l’Institut Pasteur, il décide de s’établir dans l’Himalaya où il vit depuis 1972, méditant, étudiant et pratiquant le bouddhisme tibétain auprès de grands maîtres spirituels, Kangyur Rinpoché puis Dilgo Khyentse Rinpoché.
Matthieu Ricard raconte : " Quand j’ai quitté l’Institut Pasteur en 1972, j’avais de côté l’équivalent de six mois de salaire au CNRS, ce qui m’a permis de vivre quinze ans sur place. Durant ces années, j’ai vécu avec 30 euros par mois, ne faisant rien d’autre que méditer. " (Wikipédia)
Kangyour Rinpoché va lui donner un conseil :
Ne décide rien jusqu’à 30 ans et les choses deviendront claires.
Selon Mathieu Ricard, Il y a des gens comme cela. On se sent bien en leur présence. Vous avez l’impression qu’ils lisent dans vos pensées. Une expérience qu’il a vécue à plusieurs reprises.
Un jour, j’ai tiré un ragondin avec une carabine. Après, coup, je me suis dit que c’était incroyable de faire un geste pareil. Je décide de me confesser. Je vais voir le maître Dilgo Khyentse Rinpoché. Sans rien lui dire, sa première question sera : "Combien d’animaux as-tu tués dans ta vie ?"