Ennemi Public

Matthieu Frances (Ennemi public) : “C’est une expérience extraordinaire et très enrichissante”

Ennemi public - saison 3

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Depuis le dimanche 12 mars, la troisième et dernière saison d’Ennemi public est diffusée sur La Une. Après avoir consacré de nombreuses années à l’écriture de ce projet, Matthieu Frances exprime son ressenti sur cette fin d’aventure. Retrouvez les deux derniers épisodes d’Ennemi public ce dimanche 26 mars sur La Une à 20h50 ainsi que l’intégralité des 3 saisons sur Auvio.

Ennemi public a rencontré un grand succès dès sa première diffusion en 2016. Qu’est-ce que ça vous fait d’être à l’origine d’un tel projet ?

Matthieu Frances : On est super fiers d’avoir réussi à faire bouger les choses. En fait, on pensait pouvoir faire quelque chose de bien qui plairait au public. On est donc ravis d’avoir atteint notre objectif et de voir que l’audience était là, que nos comédiens et comédiennes étaient reconnu·es dans la rue, … Pour certain·es ça a lancé leur carrière, comme pour pas mal de techniciens qui n’avaient encore jamais eu de postes à responsabilités. Pour nous aussi, ce sont de nombreuses heures passées en plateau. C’est une expérience extraordinaire et très enrichissante.

Pensez-vous avoir exploité tout le potentiel narratif de la série ?

M.F. : Non, car on peut toujours faire plus. On s’est toujours senti à l’étroit, même quand on était au format 10 épisodes. Il y a énormément de choses à raconter : on aurait par exemple pu développer davantage les personnages et les relations qui les unissent, mais également les thématiques abordées, et dont on garde un petit goût de trop peu.

Ennemi public
Ennemi public © RTBF / ENTRE CHIEN ET LOUP / PROXIMUS

Avec du recul, y a-t-il une intrigue que vous changeriez ?

M.F. : Un des plus gros problèmes d’Ennemi public, c’est le personnage de Chloé. Je trouve que c’est le plus beau personnage qu’on ait inventé, mais il a un énorme défaut d’écriture : il n’a pas d’entourage. Chloé arrive seule dans le village de Vielsart alors qu’elle vient d’ailleurs, et n’a personne à qui vraiment parler. C’est pour cette raison qu’on lui a créé le fantôme de sa petite sœur. Je pense que les spectateurs·trices éprouvent un petit manque d’empathie à son égard, car ils n’arrivent pas à s’identifier à un personnage si solitaire. On écrivait en même temps que La Trêve et les deux séries devaient se différencier. Ce qui se retrouvait dans une série ne pouvait pas apparaître dans l’autre. Pour les Ardennes, c’était indiscutable, mais en ce qui concerne Chloé, ça a été plus compliqué. Au début, on voulait qu’elle revienne enquêter dans son village natal. Seulement, les auteurs de La Trêve ont eu la même idée. Il a donc fallu que quelqu’un change d’avis et on l’a fait. Toutefois, je ne regrette pas parce que ça a créé plein d’autres choses, mais l’idée d’origine aurait été beaucoup plus facile à écrire.

Qu’est-ce que Ennemi public a changé dans votre vie ?

M.F. : Au niveau professionnel, absolument tout ! J’ai beaucoup appris en termes d’écriture, de réalisation, de mise en scène, … J’ai moins peur qu’avant de me retrouver sur un plateau gigantesque avec plein de monde, parce qu’on l’a fait et refait et je sais que je suis bien entouré. Je ne me dis plus qu’il y a une montagne à franchir, car je sais maintenant qu’il y a différentes étapes. Cela m’a également apporté plusieurs offres de boulot… et puis beaucoup de cheveux gris !

Retrouvez dès ce dimanche 26 mars les deux derniers épisodes de l’ultime saison d’Ennemi public à 20h50 sur La Une ainsi que l’intégralité des 3 saisons sur Auvio !

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