Vous venez de Manchester, y a-t-il une scène alternative qui se développe là-bas actuellement ?
Joe : Quand on a démarré, on rêvait d’avoir une vraie scène et d’avoir des potes qui jouent de la musique expérimentale et bizarre. C’est seulement maintenant que cela commence à se développer et qu’il y a un engouement pour ce genre de musiques ici à Manchester.
Harry : Je pense que la scène mancunienne est devenue un peu suffisante après ce son emblématique des 90’s. Il y avait un peu d’arrogance dans l’air, ce qui n’a pas réellement facilité l’ascension d’artistes émergents. C’est vraiment chouette de finalement voir que notre travail paie et de voir d’autres artistes émerger également !
Jacob : Oui c’est vrai ! Quand on a commencé à faire des concerts il y a 5 ans, on nous programmait avec des groupes indie et les gens s’attendaient à ce que l’on sonne comme Oasis.
Joe : Les gens étaient tous en mode "Qu’est-ce que fout un saxophone dans un groupe de rock ?" (rires).
Je lisais justement qu’un de vos pires concerts était lors d'une première partie d’un tribute band d’Oasis…
Harry : Oui, c’est vrai. C’était un drôle de concert. Tous ces gens, sans leur manquer de respect, sont vraiment restés coincés dans les 90’s. Ils venaient pour voir un Tribute d’Oasis et nous, on débarque avec notre son super bizarre. Il y a des types qui ont rigolé de moi parce que je portais des chaussettes roses (rires). C’était très étrange. Ils n’ont rien compris à notre musique et sont vite partis (rires).
Joe : Finalement, je pense que tous ces gens qui nous faisaient des remarques sur nos habits, nos ongles vernis, c’est un peu eux qui nous ont poussé à apprécier encore plus cette différence !