Comme chaque mercredi, Nicolas Buytaers vous parle cinéma. Dans les salles obscures, un vieux détective désabusé revient dans la lumière, un super-héros se paie un nouveau film et le film le plus récompensé du monde revient en salles.
Everything Everywhere All At Once
Everything, Everywhere, All At Once est le grand gagnant de la cérémonie des Oscars de dimanche soir. Tout partout, tout à la fois en version française est sorti chez nous l’été dernier. Aujourd’hui, le film revient en salles mais il est aussi disponible en DVD, Blu-ray et sur plateforme de vidéo à la demande.
Ce film mérite tous les prix reçus depuis sa sortie. Ce n’est pas compliqué, avec 165 prix dont 7 Oscars parmi lesquels on retrouve le "Meilleur film", le "Meilleur scénario", la "meilleure actrice" et les "meilleurs seconds rôles" tant féminin que masculin, Tout partout, tout à la fois est le film le plus récompensé de l’histoire du cinéma. Il bat très largement Le Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi, l’ancien détenteur du record avec 101 prix.
Evelyn est la propriétaire d’une laverie automatique. Mais sa vie est aussi remplie que le panier à linge sale d’une famille nombreuse. Elle est à bout, elle craque, elle ne comprend plus son mari ni sa fille. Elle, elle aurait voulu être chanteuse ou actrice. Mais non, elle croule sous les dettes et sa contrôleuse d’impôts la harcèle. Soudain, la voilà plongée dans le multivers, soit un univers de mondes parallèles où, grâce à ses nouveaux pouvoirs, elle peut explorer toutes les vies qu’elle aurait pu mener. Sa mission ? Combattre une force obscure et sauver tous ces mondes !
Ce film est intelligent, profond, drôle, sérieux et terriblement divertissant. Preuve qu’on peut marier film d’auteur et film d’action voire de kung-fu (la scène de combat avec une banane… pas le fruit mais bien l’accessoire de mode est hallucinante) si on reste subtil et créatif. Ça tombe bien car Tout partout, tout à la fois représente à merveille ce genre d’alliance parfaite. Quant aux nombreuses récompenses reçues, elles aussi sont méritées pour ce casting incroyable emmené par Michelle Yeoh, Jamie Lee Curtis et Ke Huy Quan (découvert et adoré il y a bien longtemps dans Indiana Jones et le temple maudit et dans Les Goonies) !
Philip Marlowe, détective
Il s’agit d’un polar à l’ancienne, avec l’un de ces plus célèbres détectives privés, Philip Marlowe. Nous sommes à Los Angeles dans les années 30. La cité des anges serait plutôt celle des démons… comme la drogue, l’argent sale, la corruption et les trafics en tout genre. C’est dans cette cité qu’on retrouve le détective privé Philip Marlowe, un dur à cuire qui fond comme un caramel devant les beaux yeux d’une blonde. D’ailleurs, c’est bel et bien une blonde qui lui demande de retrouver son amant qui a disparu. Dans cette enquête, Marlowe va devoir affronter la mafia locale, de riches propriétaires sans scrupule et une actrice à la retraite richissime ultra-jalouse et possessive.
Un polar à l’ancienne, un film noir sous le soleil brûlant de Los Angeles, voilà ce que nous propose le réalisateur Neil Jordan (Entretien avec un vampire, Byzantium) avec cette nouvelle adaptation des aventures de Philip Marlowe, le héros de papier imaginé par Raymond Chandler. Un héros vieillissant parfaitement incarné par Liam Neeson qui du haut de ses 70 ans joue avec cette vieillesse, ce physique qui le lâche mais aussi avec ce petit côté désabusé qui lui donne une certaine sagesse.
Si d’entrée de jeu, toutes les pièces du puzzle vous sont données, reste à savoir comment elles se placent, s’imbriquent, sont à disposer. L’histoire est on ne peut plus classique mais ce thriller est assez classieux, élégant. Et qui dit film noir dit aussi blonde incendiaire. Ici elles sont deux, à savoir Diane Kruger et Jessica Lange. Deux femmes fatales pour Marlowe, s’il ne fait pas attention à ses arrières !
Shazam ! La Rage des Dieux
Shazam 2 : La rage des dieux est le film de super-héros du mois. Dans la galaxie DC Comics (face à l’univers Marvel), Shazam est un super-héros qui tire ses pouvoirs des dieux anciens comme la sagesse de Salomon, la force d’Hercule, l’endurance d’Atlas, la foudre de Zeus, le courage d’Achille et la vitesse de Mercure.
Mais derrière cet adulte doublé d’une montagne de muscles se cache surtout Billy Batson, un ado timide. Pour cette suite, Billy doit affronter les filles d’Atlas, un trio de déesses ivres de vengeance qui veulent détruire Shazam pour retrouver la magie qu’il aurait volé à leur père !
Imaginé en 1940, Shazam avait été créé pour concurrencer Superman. Et aujourd’hui, au cinéma, il y arrive parfaitement avec son décalage, son humour, sa dérision et ses scènes d’actions spectaculaires.
Beaucoup plus léger que Batman et Superman (et leurs histoires), Shazam s’est transformé en réel divertissement (à la Marvel, le concurrent) pour les plus jeunes et pour toute la famille. Car il est là le véritable point central et propos de cette histoire, la famille et nos responsabilités. Nous tirons nos superpouvoirs de notre environnement familial : ensemble nous sommes plus forts que tout seul.