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Marie-Christine Barrault, comédienne sur tous les fronts

© GettyImages

Par Viva+ via

Le 12 mai 1979, Selim Sasson reçoit sur le plateau de Cinescope, la comédienne française, Marie-Christine Barrault. L’actrice, nièce du metteur en scène et directeur de théâtre, Jean-Louis Barrault, évoque deux de ses rôles. D’abord dans " le Distrait " de et avec Pierre Richard et dans " Cousin, cousine " en 1975 qui lui vaut une nomination à l’oscar de la meilleure actrice.

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Marie-Christine Barrault on the set of "Marie Curie".

Marie-Christine Barrault est née à Paris le 21 mars 1944. L’adolescente entame des études supérieures de Lettres avant d’entrer au cours Simon en 1963 puis au Conservatoire d’Art dramatique. Son oncle metteur en scène , Jean-Louis Barrault et le chorégraphe Maurice Béjart la destinent au théâtre. Il la dirigent dans la pièce de Nathalie Sarraute, " Le silence et le mensonge " et dans " La tentation de Saint-Antoine " et " Messe pour le temps présent " de Béjart. Au grand dam de son tonton, Marie-Christine fait ses premiers pas au cinéma en 1969, dans le film d’Eric Rohmer, " Ma nuit chez Maud ". Elle incarne une petite provinciale catholique qui par crainte d’une nouvelle déconvenue sentimentale avec un homme marié tarde à nouer des liens avec Jean-Louis, ingénieur incarné par Jean-Louis Trintignant. Le pitch donne envie de visionner le long métrage et confère à l’actrice, l’image d’une jeune femme bien rangée. C’est pour faire mentir ce cliché qu’à 25 ans, Marie-Christine pose pour le magazine "Lui " et accepte le rôle d’une mère odieuse dans le film de José Pinheiro, " Les mots pour le dire " avec Nicole Garcia et plus tard, celui d’une villageoise vulgaire et idiote dans " Un amour en Allemagne " d’Andrzej Wajda. En 1970, elle donne la réplique à Pierre Richard dans " le distrait ". En 1975, elle connaît la consécration avec son rôle de Marthe dans " Cousin, cousine " de Jean-Charles Tacchella aux côtés de Victor Lanoux et Guy Marchand. Le film qui remporte un énorme succès, surtout aux Etats-Unis, lui vaut une nomination à l’Oscar de la meilleure actrice. Elle retrouve Eric Rohmer, le réalisateur avec lequel elle est entrée dans le 7ème art pour " L’amour l’après-midi " et " Perceval le Gallois ".

Le succès international des années 80 et plus

Après " femme entre chien et loup " d’André Delvaux, elle s’installe aux Etats-Unis et tourne sous la houlette de Woody Allen dans " Stardust Memories ", un film qu’il a conçu spécialement pour elle. Le feu est mis aux poudres. Au cours des années 80, elle campe des rôles dans des registres très divers sous la houlette des plus grands cinéastes. Elle tourne dans " Le soulier de satin " de Manoel de Oliveira. Viennent ensuite " la grande menace " de Jack Gold avec richard Burton et Lino Ventura puis, " L’état sauvage " de Francis Girod avec Piccoli, Brasseur et Jacques Dutronc. Dans la décennie suivante, on la voit dans " Bonsoir " avec Michel Serrault et dans " La dilettante " aux côtés de Catherine Frot. En 2007, elle partage l’affiche dans " La disparue " avec Sophie Marceau. Elle devient par la suite moins présente au cinéma sinon dans des seconds rôles mais continue par contre à s’illustrer sur les planches et à la télévision, notamment dans " Marie Curie, une femme honorable ". A la télé, elle s’est distinguée aussi dans une publicité pour le programme minceur " Slim fast ". En 2012, elle reçoit la Légion d’Honneur. Marie-Christine Barrault a joué dans plus de 50 films, 40 téléfilms et autant de pièces de théâtre. Côté vie privée, elle a été mariée au producteur et argentier du cinéma français, Daniel Toscan du Plantier avec qui elle a eu deux enfants et en seconde noce, avec le scénariste Roger Vadim.  

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