L'auteure flamande Lize Spit et l'écrivain bruxellois Thomas Gunzig se sont mariés symboliquement, animés par un désir de renforcer les liens entre les littératures flamande et belge francophone.
"L'amour ne connaît pas de frontière linguistique, ce qui n'est pas toujours le cas en littérature", soulignent les organisateurs de l'événement.
La cérémonie de mariage a eu lieu dans la chapelle de la Bibliothèque royale située au Mont des Arts à Bruxelles. Les deux poètes Carl Norac et Mustafa Kör ont béni le mariage, qui constitue le point final de #Thomize, une expérience littéraire débutée le 24 avril.
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Par cet événement symbolique, l'asbl "La Foire du livre de Bruxelles" et l'institution publique flamande Literatuur Vlaanderen veulent encourager la coopération multilingue, nécessaire pour rapprocher les deux littératures.
Il y a un travail à faire pour que nos communautés puissent échanger plus et apprendre à se connaître
explique Marie Noble, commissaire générale de la Foire du Livre. "L'objectif d'aujourd'hui (du mariage, ndlr), c'était de montrer qu'on pouvait avancer ensemble mais qu'on peut aussi s'ouvrir sur des tas de terrains différents. La traduction en est une évidemment", souligne-t-elle encore, regrettant le fait que l'écrivain Thomas Gunzig ne soit pas encore traduit dans la langue de Vondel à l'heure actuelle.
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"Mes livres sont traduits dans beaucoup de langues mais pas en néerlandais", confirme Thomas Gunzig. "Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi. Je ne sais pas si c'est 'pas de chance' ou simplement parce que les éditeurs néerlandais n'aiment pas mes livres", ajoute-t-il, plaidant en faveur de plus de traductions et de lectures en commun. "Tout ce qui peut entremêler les cultures va contribuer à un rapprochement des communautés."
"Ce qui m'intéresse particulièrement pour la Foire du Livre, c'est qu'elle puisse retrouver une lettre qu'elle a perdue dans ses initiales. Elle était la Foire européenne du Livre de Bruxelles. (...) Face à cette volonté de redevenir plus Européens, la première chose à faire pour nous, c'était de renouer avec la Flandre", indique Marie Noble. "Il y a une vraie méconnaissance de la littérature de l'autre côté de la frontière linguistique", un constat également valable pour la musique ou le cinéma, conclut-elle.