Plusieurs de ces sujets restent sensibles à Cuba, dans une société encore empreinte de machisme et dont le gouvernement communiste a ostracisé les homosexuels dans les années 1960-1970.
Néanmoins, ces vingt dernières années, l'attitude des autorités envers les homosexuels a nettement évolué, et le "oui" a fait l'objet d'une intense campagne officielle.
"Le code des familles énonce avant tout le respect de l'être humain, le respect de chacune et chacun. Nous reconnaissons et acceptons les différences qui existent déjà dans notre société", a insisté le président Miguel Diaz-Canel.
"Je me moque que deux hommes se marient ou que deux femmes se marient, je n'ai pas ces préjugés. Je suis d'une autre époque, mais je n'ai pas ces préjugés", a déclaré à l'AFP Reinaldo Orgalles, un retraité de 67 ans.
En Amérique latine, le mariage homosexuel n'est légal que dans sept pays et plusieurs Etats mexicains. La gestation pour autrui n'est, elle, autorisée que dans deux Etats mexicains. Ailleurs, elle se trouve le plus souvent dans un vide juridique, ni interdite, ni autorisée.
D'autres conceptions
En 2019, le gouvernement cubain avait tenté d'introduire le mariage homosexuel dans la nouvelle Constitution, avant de faire machine arrière face aux critiques des Eglises catholique et évangélique.
La Conférence des évêques a rappelé récemment son opposition à plusieurs articles: l'adoption par les couples homosexuels, la gestation pour autrui et la parentalité élargie.
"Il est contraire à l'éthique de reconnaître comme appropriée la +gestation solidaire+, lorsqu'une femme qui porte un enfant dans son ventre pendant neuf mois doit le remettre à d'autres immédiatement après la naissance", ont notamment dénoncé les évêques.
"Je suis chrétienne, j'ai d'autres conceptions (que le Code), je n'accepte pas cela", abonde Zulika Corso, une enseignante de 65 ans.
Pendant plusieurs mois, le texte a fait l'objet d'une vaste consultation populaire, avec 79.000 réunions de quartiers, qui a conduit à la modification de 48% du texte, selon les médias officiels.
Cependant, le caractère élargi du texte comptant plus de 500 articles pourrait alimenter le vote négatif ou l'abstention, certains électeurs se disant par exemple favorables au mariage égalitaire, mais opposés à l'adoption.