C’est un départ qu’elle explique “avoir en tête depuis plusieurs mois”. Le 21 octobre, à regret, la députée bruxelloise Margaux De Ré a fini par se décider à quitter le réseaux social Twitter à cause du harcèlement qu’elle subit sur la plateforme en ligne.
“J’essaie d’utiliser les réseaux sociaux pour montrer mon travail, ce que je fais au Parlement et comment cela fonctionne. Mais c’est devenu impossible sur Twitter”, indique-t-elle aux Grenades.
Deux événements ont motivé sa décision. D'abord, des internautes lui ont reproché sa présence au gala de soutien du Collectif contre l’islamophobie (CCIB) en 2019. Elle était pourtant loin d’être la seule ce jour-là, sur la liste des invité.es politiques, nous avons pu compter des élu.es cdH, PTB et PS. “C’est comme quand je parle du voile, je suis cataloguée”, précise-t-elle.
Bien sûr, il y a des critiques sur le fond de mon travail, et c’est très sain démocratiquement. Mais ce n’est pas le cas sur Twitter, ce n’est pas possible d’y débattre sainement
Les stéréotypes genrés qui entourent les jouets, un sujet sans importance ?
Le 20 octobre ensuite, elle pose une question au Parlement sur les stéréotypes genrés qui entourent les jouets. “On m’a reproché ce sujet trivial alors que des gens meurent du coronavirus, on m’a dit que j’occupais du temps parlementaire pour rien. Je tiens quand même à préciser que cette séance a duré plusieurs heures, que nous avons abordé le coronavirus plusieurs fois, j’ai aussi amené le sujet du matériel des étudiants qui doivent suivre les cours à distance”, soutient-elle.
“J’essaie de bien faire mon travail et Twitter est le seul endroit où on me dit en permanence que je le fais mal. Cela ne m’arrive pas sur Instagram ou Facebook. Bien sûr, il y a des critiques sur le fond de mon travail, et c’est très sain démocratiquement. Mais ce n’est pas le cas sur Twitter, ce n’est pas possible d’y débattre sainement”.