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Marat assassiné… revu par les artistes contemporains

Gavin Turk, La Mort de Marat

© Pascal Goffaux

Par Pascal Goffaux via

Les Musées Royaux des Beaux-Arts à Bruxelles présente une exposition autour d’un fleuron de leurs collections, La mort de Marat ou Marat assassiné, le chef-d’œuvre de Jacques-Louis David, exécuté en 1793.

Une œuvre phare de la modernité. L’artiste néo-classique représente un événement de l’histoire de manière réaliste ou naturaliste. Il abandonne les références à l’iconographie antique et rompt avec les représentations de son époque.

Le tableau représente un événement de la Révolution française. Le boutefeu Marat, député montagnard, critiqué par les Girondins, est assassiné par Charlotte Corday, une révolutionnaire modérée qui s’opposait, au terrorisme révolutionnaire prôné par L’Ami du peuple.

L'original et les répliques d'hier

Le tableau a fait l’objet d’un examen matériel et technique mené par le Centre européen d’archéométrie de l’Université de Liège.

Les Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles ont rassemblé autour du tableau original trois des quatre répliques connues, exécutées dans l’atelier de David sous le regard du maître. Une copie tardive complète l’ensemble.

Pablo Picasso, Le meurtre
Rachel Labastie, Charlotte

Les citations contemporaines

Un pan contemporain illustre les nombreuses citations que le tableau de David a suscitées au XXe et XXIe siècles. "Le meurtre", une encre sur papier, de Pablo Picasso, est l’œuvre la plus ancienne. Elle date de 1957. Gavin Turk et Ai Weiwei livrent chacun un autoportrait. L’un montre un personnage en cire installé dans une baignoire ; l’autre, un homme échoué sur une plage. L’artiste chinois donne dans la critique politique. Jacques Lennep, Jean-Luc Moerman et Jan Van Imschoot complètent l’hommage à l’œuvre iconique de Jacques-Louis David, sans oublier une vidéo de Robert Wilson avec dans le rôle de Marat … Lady Gaga.

Rachel Labastie évoque dans une installation en porcelaine la figure de Charlotte Corday. Deux médaillons délicats comme des camées sont attachés à une chaîne et à des manchettes de coercition. Le blanc laiteux de l’installation adoucit sa charge dramatique.

Pierre-Yves Desaive, conservateur Collection d’Art contemporain MRBAB, commissaire de l’exposition, au micro de Pascal Goffaux.

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