L'Iran est secoué par un mouvement de contestation depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans. Selon les autorités, des centaines de personnes, parmi lesquelles des membres des forces de sécurité, ont été tuées dans le contexte des manifestations, dont l'ampleur a diminué ces dernières semaines.
Dans son rapport, le Rapporteur, qui est mandaté par le CDH mais ne s'exprime pas au nom des Nations unies, a souligné que la mort de Mahsa Amini "n'est pas un événement isolé, mais le dernier d'une longue série de violences extrêmes commises par les autorités iraniennes à l'encontre des femmes et des jeunes filles".
La responsabilité de hauts responsables (...) ne peut donc être ignorée
"La responsabilité de hauts responsables (...) ne peut donc être ignorée", a-t-il dit devant le CDH, qui, fin novembre, a ouvert, malgré l'opposition de Téhéran et de Pékin, une enquête internationale sur la répression des manifestations, afin de rassembler des preuves des violations et éventuellement poursuivre les responsables.
"Des manifestants, dont des enfants, ont été battus à mort", a dénoncé Rehman, qui a évoqué les chiffres d'au moins 527 personnes tuées, dont 71 enfants, et de centaines de personnes gravement blessés.
Au moins quatre personnes exécutées
Il a également pointé du doigt des actes de torture commis en détention contre des enfants, et l'arrestation de dizaines de défenseurs des droits humains, dont au moins 600 étudiants, 45 avocats et 576 militants de la société civile.
Les autorités iraniennes ont jusqu'à présent exécuté au moins quatre personnes en lien avec les manifestations et condamné à mort au moins 17 manifestants tandis que plus de 100 risquent de faire face à des accusations pouvant entraîner la peine de mort, selon le Rapporteur.