La justice iranienne a annoncé lundi trois nouvelles condamnations à mort, 48 heures après l'exécution de deux manifestants, provoquant une nouvelle vague d'indignation internationale.
Les trois manifestants condamnés, tout comme les deux hommes exécutés samedi, ont été arrêtés dans le cadre du mouvement de contestation déclenché en Iran par la mort de Mahsa Amini, 22 ans, détenue pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique. Les autorités iraniennes qualifient généralement ces protestations d'"émeutes" et assurent qu'elles sont encouragées par des pays et organisations hostiles à l'Iran. Elles affirment également que des centaines de personnes -dont des membres des forces de sécurité- ont été tuées et disent avoir arrêté des milliers de manifestants.
Selon Mizan Online, l'agence du pouvoir judiciaire, Saleh Mirhashemi, Majid Kazemi et Saïd Yaghoubi, accusés d'être impliqués dans la mort de trois membres des forces de l'ordre lors de manifestations dans la province centrale d'Ispahan le 16 novembre 2022, ont été condamnés à mort en première instance. Ils ont été reconnus coupables de "moharebeh (guerre contre Dieu en persan)", a précisé l'agence. Dans le même procès, deux autres personnes ont été condamnées à des peines de prison. Parmi elles, le footballeur Amir Nasr-Azadani, 26 ans, qui évolue dans un club local, a été condamné à 26 ans de prison cumulés. Mais selon la loi, il devrait purger la plus longue des sentences qui est de 16 ans.