Modérateur, état d’urgence, recours en justice : la situation se tendait lundi dans la capitale canadienne Ottawa occupée depuis dix jours par des camionneurs qui dénoncent les mesures sanitaires imposées par le Premier ministre Justin Trudeau, resté en retrait de la crise jusqu’ici.
Lundi matin, le maire de la capitale fédérale a appelé le gouvernement canadien à nommer un médiateur pour travailler avec les protestataires et mettre un terme à la manifestation, qui exaspère les habitants soumis au bruit incessant des klaxons et aux vapeurs de diesel des camions.
Face à ce qu’il qualifie "d’occupation" et jugeant la situation "hors de contrôle", le maire a déclaré dimanche l’état d’urgence et la police a durci le ton.
"Nous essayons, en ce moment, de tendre la main à tous les partis fédéraux afin que nous puissions commencer des pourparlers et voir comment nous pouvons avancer", a déclaré lundi Tamara Lich, l’une des organisatrices du mouvement, lors d’un live sur YouTube.
Toute personne qui tenterait d’apporter un soutien matériel aux manifestants risque d’être arrêtée
"On veut la levée des obligations vaccinales, des restrictions, et le rétablissement des droits et des libertés des Canadiens", a-t-elle ajouté, dénonçant les tentatives des autorités d’asphyxier le mouvement.