Une petite centaine de personnes ont manifesté ce lundi midi devant le rectorat de l’ULB. Des étudiants majoritairement et quelques professeurs issus de la FSM, la faculté des sciences de la motricité. Ils et elles se sont rassemblés pour protester contre le manque de moyen criant auquel doit faire face la faculté depuis plusieurs années.
La majorité des professeurs marquent d’ailleurs un arrêt de travail de trois jours cette semaine pour attirer l’attention des autorités universitaires.
J’aide la secrétaire à faire les horaires
Victor est en troisième année, il est venu soutenir ses camarades. "On est 40 lors de travaux pratiques de manipulation. 40 étudiants pour un assistant et un professeur. Ils n’ont pas le temps de tous nous voir et nous corriger lors des exercices" confie-t-il. Lilly, elle, est en dernière année et en tant que déléguée de cours elle aide la secrétaire qui ne sait plus où donner de la tête. "La secrétaire est débordée et ne peut pas répondre à tous les e-mails. Je me retrouve donc à faire des horaires, à gérer l’organisation des groupes de TP (travaux pratiques)". Une situation que connaît également Celia Pasquale, une autre étudiante et présidente du bureau des étudiants. "Pour le moment, j’aide la secrétaire à faire les horaires. Et puis, il y a aussi des manques au niveau du matériel pédagogique. Les étudiants pratiquent sur des tables de bureau et non des tables de massages adéquates".
Des professeurs venus soutenir les étudiants
Dans la foule, des assistants et des professeurs sont également venus soutenir les étudiants. "Nous sommes submergés de tâches administratives vu la quantité d’étudiants", explique Malgorzata Klass, la présidente de jury des bacheliers de la faculté. "Il faut pouvoir gérer cette masse d’étudiants et pouvoir leur offrir un enseignement de qualité et pour cela il faut des moyens". Une augmentation rapide du nombre d’étudiants ces dernières années, voilà qui expliquerait la situation selon l’ULB. "Une augmentation de 35% d’étudiants ces 5 dernières années", explique Ophélie Boffa du service communication de l’université. "Cette croissance implique des défis à l’échelle de l’ensemble de l’université et ces défis sont encore plus importants dans la Faculté des sciences de la motricité. Notre réaction a été de réaliser des investissements nécessaires en augmentant le cadre en personnel et en faisant l’acquisition de nouveaux bâtiments avec pour objectif de maintenir la qualité de l’enseignement. Ce qu’on constate c’est que la faculté des sciences de la motricité a besoin que l’on aille encore plus vite mais la difficulté c’est que l’on est tenu au financement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et que le nombre d’étudiants augmente plus vite que l’enveloppe et cela ne permet pas de combler le déficit de ces 30 dernières années".
Les étudiant.es déploraient le manque de réaction de la part de la rectrice suite à leurs interpellations. Dans l’après-midi, ils ont appris que cette dernière acceptait de les rencontrer le 9 mars prochain.