Manifestation contre les mesures corona : 8000 manifestants, vingt arrestations et six blessés après des heurts dans les rues de Bruxelles

Manifestation Belgium United for freedom / 20 arrestations

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Par Aubry Touriel avec Pierre-Yves Meugens

La manifestation contre les mesures sanitaires dans le cadre de l’épidémie de Covid-19 a démarré à 13 heures à Bruxelles. Baptisé "Marche pour la Liberté Acte 2", ce nouveau rassemblement entend capitaliser sur le succès de la première "Marche Nationale" du 21 novembre dernier qui avait rassemblé près de 35.000 participants selon un décompte de la police.

Les organisateurs de cette manifestation, autorisée in extremis vendredi en fin d’après-midi, protestent notamment contre le Covid Safe Ticket (CST) et l’obligation vaccinale du personnel soignant. Pour l’instant, la police estime à environ 8.000 le nombre de participants. Les manifestants se sont rassemblés dimanche à 13 heures à la Gare du Nord et se dirigent vers le parc du Cinquantenaire.

Le cortège défilait pacifiquement en début d'après-midi, malgré quelques pétards et fusées de détresse, encadré par un important dispositif policier. Des manifestants dansaient au son de musiques techno. "Vaccins non merci", "Covid = génocide organisé", "QR = swastika", pouvait-on lire sur des pancartes. "Pas de vaccin pour nos enfants", scandait un groupe de femmes.

Les manifestants dénoncent les obligations imposées à la population depuis le début de la pandémie de Covid-19 pour limiter les contaminations, comme le pass sanitaire rendu obligatoire pour accéder à certains lieux. Ils critiquent également la couverture médiatique de la crise.

"C'est la première fois que je manifeste. Il se passe quelque qui me fait peur pour notre avenir, nos enfants. Je pense que c'est le moment de le faire savoir", témoigne une manifestante présente dans le cortège. Ce ne sont pas vraiment les règles sanitaires qui lui font peur: "Il faut protéger les plus faibles, les personnes âgées. Mais je sens poindre une obligation vaccinale alors que c'est mon choix, tout le monde doit pouvoir avoir le choix. C'est mon choix, ma liberté, c'est mon corps."

À la suite d'incidents près du rond-point Schuman, la police a néanmoins dû sortir les canons à eau pour contrer un groupe d'émeutiers. Certains manifestants répliquent en lançant des panneaux de signalisation ou des briques.

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Des unités de police anti-émeute avec boucliers et casques étaient déployés aux alentours du quartier européen qui abrite les institutions de l'UE. Plusieurs routes étaient bloquées avec barrières et barbelés.

La police a annoncé avoir interpellé une vingt personne. Quatre participants et deux agents de police ont été blessés.

Lors de la première marche du 21 novembre, différents mouvements d’extrême droite avaient répondu présents. Cette fois-ci, l’engouement semble moins important et on est loin des 35.000 manifestants d’il y a deux semaines.


►►► À lire aussi : Qui sont les organisateurs de la Marche pour les libertés de ce dimanche ?


La police prévoit du personnel en uniforme et en civil, précise Ilse Van de Keere, porte-parole de la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles. L’idée est d’éviter des débordements tels ceux qui ont émaillé la marche du 21 novembre. L’organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM) mettait par ailleurs en garde contre la résistance aux mesures sanitaires qui s’est accrue ces derniers mois et mène à davantage de polarisation, d’extrémisme et de menaces.

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