Manger du cheval ? Quelle drôle d’idée… ou pas. Alain Dierkens est professeur d’Histoire du Haut Moyen Age à l’ULB, et a un “dada”, parmi beaucoup d’autres d’ailleurs : l’hippophagie. Mais évidemment, un professeur d’Université ne peut s’intéresser à un sujet, quel qu’il soit, sans faire preuve de tout l’esprit scientifique nécessaire : étude des textes, comparaison des sources, études comparées, données archéologiques... La question du jour est donc celle-ci : manger du cheval ? Quelle idée ! ou.... pas. Il reste encore 7 boucheries chevalines en France. Chez nous, aucune, mais quelques restaurants... Quelques rayons de supermarchés... Et aucune recette dans les livres... Il est donc clair que manger... ou pas... du cheval, reste une pratique avant tout culturelle. Et, malgré les interdits alimentaires, ou au contraire les incitations à manger du cheval, ou même les habitudes alimentaires dans les différents peuples, lieux et civilisation, l’homme a toujours mangé du cheval. Quoique. Alors pourquoi cette répugnance ? Est-elle réellement fondée ? Et surtout : est-elle justifiée ? N’irait-elle pas justement à l’encontre d’un mieux-être animal, voire : d’un mieux-être humain ?
Il semble que de récentes affaires aient profondément associé le fait de manger du cheval aux mauvais traitements inadmissibles dans certains abattoirs. Pourtant, non, la viande de cheval n’est pas une viande de pauvre, de disette, et offre de nombreuses qualités, autant gustatives que physiologiques....
Pour autant : peut-on réellement manger ce qui est maintenant presque un animal de compagnie ? N’y a-t-il pas une dimension quasi anthropophagique ? La question méritait d’être posée... en toute impartialité.