Les Cityzens touchent enfin au but : 13 ans après la reprise du club par ses propriétaires émiratis, Manchester City va disputer sa toute première finale de Ligue des Champions. Le succès… de l’argent, mais aussi de l’évolution du projet sportif de Pep Guardiola : moins de romantisme, plus de rendement. Efficiency pays ! Analysons ensemble les raisons du succès.
L’argent
" On a beaucoup d'argent pour acheter beaucoup de joueurs incroyables " avait ironisé voici quelques semaines Pep Guardiola quand on lui demandait les raisons des succès de son équipe. Depuis 2010, City est en effet le club européen ayant le plus dépensé en transferts : 1,71 milliards d’euros. À titre de comparaison, le PSG n’est que 6e de cette hiérarchie, malgré ses Neymar à 220 millions et Mbappé à 145 millions.
City dépense gras, mais de manière plus répartie : l’achat-record des Cityzens demeure les 76 millions de Kevin De Bruyne… mais des joueurs comme Ruben Dias, Rodri, Joao Cancelo, Riyad Mahrez, Aymeric Laporte et Raheem Sterling ont tous coûté plus de 60 briques... Et ce n’est pas fini : Guardiola disposerait déjà d’une enveloppe de 225 millions d’euros pour le prochain mercato estival…
L’ambition
Dans son histoire, City n’a soulevé qu’une seule Coupe d’Europe : la défunte Coupe des Vainqueurs de Coupe (le moins relevé des trophées continentaux), face… aux Polonais de Gornik Zabrze (2-1), et en 1970 ! Depuis 2008, le propriétaire arabe rêve d’être le premier investisseur venu des sables autorisé à brandir la giga-vase par ses grandes oreilles : finaliste l’an dernier face au Bayern, son confrère qatari du PSG avait failli lui brûler la politesse…
" Notre président Khaldoon Al Mubarak ne veut pas un jour de sommeil, il ne veut jamais se reposer " a expliqué Pep Guardiola voici quelques semaines. " Il me pousse comme je pousse mon PDG [Ferran Soriano], et notre PDG me pousse. Et avec le Directeur Sportif Txiki Begiristain, nous nous poussons pour être toujours meilleurs. " Avant d’ajouter. " L’argent n’est pas tout. Manchester United dépense aussi de l'argent… Chelsea aussi, tout comme Barcelone et le Real Madrid... Le succès ne dépend pas que de l'argent, des tactiques, des joueurs et du personnel : il dépend de tous ces aspects qui travaillent ensemble et de la mentalité générale d’un club. "
Après la perte du titre l’an dernier, City a relancé ainsi sa machine : la KDB Factory a aligné 21 victoires consécutives et en 2021, elle a remporté 32 de ses 35 rencontres ! Dominée par Chelsea en demi-finale de la Cup, elle peut encore viser le triplé Champions League-Premier League-Coupe de la Ligue.