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Magritte du cinéma : les documentaires RTBF nommés mis à l'honneur sur La Trois

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Cinq documentaires de la RTBF sont nommés aux Magritte du cinéma cette année. Pour les mettre à l’honneur, La Trois propose une programmation spéciale. En mars, quatre d'entre eux sont à retrouver dans Fenêtre sur Doc.

"Dreaming Walls" d’Amélie Van Elmbt et Maya Duverdier

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Le film sélectionné dans la catégorie "meilleur documentaire" est à retrouver samedi 4 mars à 23h05 sur La Trois et en replay sur Auvio.

Le légendaire Chelsea Hotel, pilier de la contre-culture des années 1960 et refuge d’artistes et d’intellectuels célèbres dont Patti Smith, Janis Joplin, Sid Vicious et les superstars de la Factory de Warhol, est en cours de rénovation. Bientôt il réouvrira ses portes au public et deviendra l’un des hôtels de luxe les plus en vogue de New York. Cinquante et un résidents, pensionnaires de longue date, y habitent toujours. Entre peur de l’avenir, lassitude, et excitation, ils continuent de vivre et créer au milieu des travaux. Dans ce quotidien en chantier, le film parcourt le corps de l’hôtel et en explore les survivances du passé, à la recherche de son esprit unique qui a forgé et perpétue son mythe.

 

"L’empire du silence" de Thierry Michel

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Le film sélectionné dans la catégorie "meilleur documentaire" est à retrouver samedi 18 mars à 23h40 sur La Trois et en replay sur Auvio.

Depuis 25 ans, la République démocratique du Congo est déchirée par une guerre largement ignorée des médias et de la communauté internationale. Parcourant le Congo caméra au poing depuis trente ans, Thierry Michel a été témoin des combats, des souffrances mais aussi des espoirs du peuple congolais. Relayant le plaidoyer de son ami le Docteur Mukwege, Prix Nobel de la paix, il retrace les enchaînements de cette impitoyable violence qui ravage et ruine le Congo depuis un quart de siècle. Documentaire sans concessions, L’Empire du Silence n’épargne aucun des acteurs du drame, ni les dirigeants congolais, ni les pays voisins, ni les institutions internationales. Il s’appuie sur un document de l’ONU, le rapport Mapping qui répertorie les violences commises au Congo entre 1993 et 2003, un document dérangeant qui fut enterré. Ce film est un document implacable, inspiré par la révolte et la solidarité. Un film pour l’histoire et contre l’oubli, pour briser la loi du silence et pour que cesse le règne de l’impunité.

 

"Petites" de Pauline Beugnies

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Le film sélectionné dans la catégorie "meilleur documentaire" est à retrouver samedi 11 mars à 23h20 sur La Trois et en replay sur Auvio.

Il y a 25 ans, le 20 octobre 1996, plus de 350.000 manifestants défilaient dans les rues de Bruxelles. C’était la Marche blanche, l’écœurement et la tristesse de tout un pays marqué par l’affaire Dutroux.

25 ans plus tard, la réalisatrice recueille les témoignages de la " génération Marche blanche " ; une génération d’enfants, aujourd’hui adultes, exposée trop tôt au sordide dans l’intimité de leurs foyers. Ces enfants de la télé qui étaient devant le JT cette année-là. Ils avaient entre 6 et 17 ans à l’époque. Pour certains, l’affaire Dutroux a signé la fin des virées à vélo dans la campagne. D’autres y ont découvert l’existence des violences sexuelles. Certains ont senti monter la colère face au système judiciaire. Ces images des JT, souvent consommées sans explications des adultes, ont façonné durablement leur vision du monde.

Voici leur récit collectif raconté sur fond d’images d’archives d’enfance insouciante dans les nineties, dans lesquelles viennent interférer les archives médiatiques de l’affaire.

"Aya" de Simon Coulibaly Gillard

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Le film sélectionné dans la catégorie "meilleur premier film" est à retrouver samedi 25 mars à 22h50 sur La Trois et en replay sur Auvio.

Les pieds plantés dans le sable, la tête droite et le regard rieur, Aya proclame qu’elle ne partira jamais. Pourtant la presqu’île de Côte d’Ivoire où elle vit avec sa mère et son petit frère est peu à peu rongée par l’océan, poussant ses habitants à migrer vers la capitale.

Avec sa magnifique photographie et son montage sensoriel, cette fiction qui emprunte largement au documentaire nous fait sentir le sable, le sel et la présence entêtante de la mer dans laquelle se fondent rêve et réalité, visible et invisible. Mais la grande force de la mise en scène est de nous river au pas insouciant de son héroïne, à son entêtement joyeux, à son reste d’enfance terriblement vivant et solaire, pour parcourir avec elle ce territoire en train de disparaître. Si le film nous livre la chronique d’une vie simple et heureuse, il fait aussi le récit d’un arrachement qui nous rappelle que tout exil commence par un sacrifice – celui d’un paradis perdu qui se confond avec l’enfance.

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